Comment l’astronaute Sophie Adenot va-t-elle se préparer avant de décoller pour l’ISS en 2026 ? – .

Comment l’astronaute Sophie Adenot va-t-elle se préparer avant de décoller pour l’ISS en 2026 ? – .
Comment l’astronaute Sophie Adenot va-t-elle se préparer avant de décoller pour l’ISS en 2026 ? – .

Après une année de formation de base à Cologne, l’astronaute français est actuellement au centre spatial de la NASA à Houston, au Texas.

“Ça va être intense et je suis prêt à déplacer des montagnes !” C’est ainsi que Sophie Adenot aborde son prochain grand défi, sur le réseau X, mercredi 22 mai, après l’annonce de sa mission pour la Station spatiale internationale (ISS) en 2026. Un mois seulement après avoir obtenu son diplôme. d’un astronaute à la fin de son “Formation de base” au centre des astronautes de Cologne (Allemagne), la Française de 41 ans est déjà au centre spatial de la NASA, l’agence spatiale américaine, à Houston (Texas), pour poursuivre sa formation. - résume ce qui l’attend lors de cette nouvelle phase dite de « formation spécifique », qui le mènera jusqu’à l’échéance clé de 2026.

Il validera plusieurs qualifications

Pour pouvoir partir, « il faut acquérir toutes les qualifications, des plus basiques aux plus sophistiquées »expose Sophie Adenot à -. “Nous commencerons par la qualification pour les sorties dans l’espace” sorties dans l’espace, à l’extérieur de la Station spatiale internationale, appelées en anglais « activités extravéhiculaires » ou par l’acronyme EVA. “C’est un bloc de cinq à six mois où on s’entraîne en piscine”poursuit la Française.

Si elle a déjà effectué des séances en piscine au cours de sa formation de base, les prochaines seront beaucoup plus avancées. Pour le moment, elle suit « cours théorique ». “Le premier entraînement en piscine n’est pas pour tout de suite, il aura lieu dans quelques semaines.” Les astronautes ne passent pas plusieurs mois uniquement sur les EVA. Mais c’est une qualification qui demande beaucoup d’énergie, beaucoup de temps (chaque plongée en piscine prend une journée) et qui est importante pour l’entretien de la station, note à - Frank De Winne, directeur du centre Union européenne. des astronautes, à Cologne. “C’est l’un des entraînements les plus intenses”, il insiste. Il y a quelques années, Thomas Pesquet s’est entraîné dans l’un des bassins centraux de la NASA lors de sa préparation à sa mission 2021.

Cette section sur les sorties dans l’espace n’est qu’une qualification parmi tant d’autres. “Presque tous les systèmes de l’ISS en nécessitent un”, souligne auprès de - Frank De Winne. Il évoque notamment ceux relatifs à la navigation ou à l’activation du bras robotique de l’ISS. Un outil technologique qui sert à diverses tâches cruciales, comme capturer les cargos qui viennent ravitailler l’ISS puis vider ses déchets. C’est ce que montre cette vidéo d’une manœuvre réalisée en février.

Sophie Adenot s’est déjà familiarisée avec cet outil à Cologne, comme elle l’a ensuite montré sur les réseaux sociaux, équipée d’un casque de réalité virtuelle. La Française a précisé que ce bras robotisé était équipé de sept jonctions rotatives.

Elle doit se familiariser avec 15 000 procédures différentes

“On a appris qu’il y avait 15 000 procédures à maîtriser, à comprendre, pour pouvoir être opérationnel à bord de l’ISS”, précise Sophie Adenot à -. D’une manière générale, lors d’une formation spécifique, « nous approfondissons les détails des procédures nominales [quand aucun problème n’est à signaler] et urgence à bord de l’ISS »» a-t-elle commenté en annonçant sa mission.

« Pour les astronautes, la moindre tâche passe par une procédure. Il est évidemment impossible de tous les mémoriser. », note Frank De Winne. En revanche, ils doivent les connaître ou, autant que possible, les revoir au moins une fois lors de l’entraînement pour ne pas les découvrir complètement une fois dans l’espace, explique-t-il. Parmi les 15 000 à connaître, l’accent est mis sur ceux qui concernent les pannes.

Parmi le lot, certains sont plus restrictifs que d’autres. L’enchaînement des procédures de chargement et de déchargement d’un cargo est par exemple longue et peut prendre une demi-journée voire une journée, à appliquer, souligne Frank De Winne. « Ce n’est pas comme ouvrir la porte d’un camion. Il faut vérifier l’étanchéité de la station, celle du véhicule, vérifier si des particules ne flottent pas dans la cargaison, si rien ne s’est détaché pendant le vol »» énumère-t-il, sans être exhaustif.

Elle apprendra à travailler avec les membres de son équipage

L’espace est une aventure collective. Vol habité aussi. Pour l’instant, Sophie Adenot ne connaît pas les membres de son équipage, mais elle doit les rencontrer prochainement, dans les prochains mois, car il est prévu lors de la formation spécifique que les équipages s’entraînent le plus possible ensemble pour faire connaissance. , créer du lien, peut-être des automatismes.

« Dans le travail quotidien au sein de la station, les astronautes sont relativement seuls, à l’exception de tâches particulières comme l’utilisation du bras robotique ou les sorties dans l’espace, qui se font en binôme. »se souvient Frank De Winne.

« Là où nous devons vraiment travailler en équipe, c’est en cas d’urgence. C’est une très grande partie de la formation car dans ces moments-là, ce n’est pas le directeur de vol, qui est au sol, qui dirige. L’autorité est transférée au commandant à bord de l’ISS.

Frank De Winne, directeur du centre des astronautes de Cologne

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« Là, il faut réagir vite et vraiment travailler en équipe », insiste Frank De Winne, avec des priorités clairement établies : d’abord s’assurer que tous les membres à bord de la station se portent bien et en sécurité, puis chercher à préserver le bon état et le bon fonctionnement de l’ISS. Enfin, regardez ce qui peut être sauvé des expériences actuelles.

Elle se formera aux manipulations scientifiques

Durant les six mois qu’elle passera à bord de l’ISS, Sophie Adenot réalisera probablement environ 150 expériences scientifiques. Rien n’est établi pour le moment. « Normalement, le programme scientifique est plus ou moins fixé un an avant le vol.explique Frank De Winne. C’est à ce moment-là qu’elle commencera à s’entraîner. pour pouvoir effectuer au mieux les manipulations demandées.

« La Station spatiale internationale est un laboratoire scientifique. C’est juste l’emplacement qui est différent. », a expliqué à - Rémi Canton, chef de projet de la mission Alpha avec Thomas Pesquet. Un astronaute à bord de l’ISS se retrouve finalement à porter la casquette d’assistant de laboratoire, d’ingénieur concepteur : il mène des expériences pour d’autres scientifiques, mais en orbite terrestre, à 400 km du sol.

 
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