la justice confirme la fin des hostilités autour de la transformation avortée de la Gare du Nord

la justice confirme la fin des hostilités autour de la transformation avortée de la Gare du Nord
la justice confirme la fin des hostilités autour de la transformation avortée de la Gare du Nord

Par Éditorial Paris
Publié le

4 et 24 mai à 6h02

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La cour administrative d’appel de Paris a prononcé un non-lieu. litige qui est née autour du projet de « transformation » de la Gare du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris, aujourd’hui abandonnée pour laisser place à un projet plus modeste.

Un projet XXL à la Gare du Nord

Pour rappel, le 16 mars 2020, le directeur général de SNCF Gares et Connexions, la filiale du groupe SNCF dédiée aux « services auxiliaires des transports terrestres », a signé une « déclaration de projet » afin de réaliser la « transformation de la Gare Nord ». Un permis de construire a ensuite été délivré trois mois plus tard, en juillet 2020.

Mais le « Comité des Résidents Gare du Nord – La Chapelle » et le « Collectif Retrouvons le Nord de la Gare du Nord » ne l’avaient pas entendu de cette oreille et avaient saisi la justice : ce projet allait aggraver « les difficultés de capacité des la Gare du Nord » et ne répondait « à aucun objectif d’intérêt général ». Cela entraînerait « une aggravation des nuisances environnementales et sanitaires » et « nuirait aux perspectives monumentales » de la gare, en étaient convaincus ses opposants.


Le projet « Paris Gare du Nord 2024 » consistait à créer « une surface de plancher » de près de 62 000 m² sur le site de la gare en créant « une nouvelle gare de départ des grandes lignes » aux numéros 14 et 16 de la rue de Dunkerque, pour restructurer le « Transmanche » et déconstruire les « halls donnant sur le hall des changes ». La création de « trois passerelles » pour accéder aux voies depuis le sous-sol était également dans les plans de la société anonyme (SA) Gare du Nord 2024, créée pour l’occasion.

Un abandon définitif du projet

Le projet prévoyait également de créer « cinq niveaux de superstructures » au-dessus du terminal des départs pour accueillir « des activités commerciales, culturelles, sportives et de coworking » et même des « jardins suspendus ».

La gare routière devait être réaménagée en « Ecobus gare » avec un parking vélo de 1 000 places et « 200 places mobilité douce ». “Les équipements de logistique urbaine”, “l’agrandissement de la plateforme déchets” située au 39, boulevard de La Chapelle et “l’adaptation de la Résidence hôtelière du rail (…) aux exigences de sécurité incendie” figuraient également dans les cartons.

Il n’en reste pas moins que “le projet (…) a été abandonné après le dépôt du recours”, constate la Cour administrative d’appel de Paris dans un arrêt du 1er février 2024 qui vient d’être rendu public.

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Cet abandon avait été « annoncé dans la presse le 21 septembre 2021 » et est désormais « définitif », lui avait effectivement fait savoir SNCF Gares et Connexions (SNCF G&C). L’entreprise a donc déploré le « comportement » du Collectif Retrouvons le nord de la Gare du Nord dans ce dossier : elle avait été « informée » de cet abandon « dès septembre 2021 ». Elle souhaitait donc que la cour administrative d’appel de Paris le condamne à lui verser 20 000 euros pour ses frais d’avocat.

Un contentieux judiciaire qui aurait pu être écourté

Cette décision a été prise “pour des raisons indépendantes de SNCF G&C et sans aucun lien avec le recours initié par l’association”, a-t-elle déclaré aux juges parisiens. Mais en réponse, le collectif a informé le tribunal qu’il ne disposait d’aucun « document justifiant l’abandon du projet »…

« Il faut noter que, près de trois ans et demi après le dépôt du (…) recours, plus de deux ans après l’abandon du projet contesté, et puisque le contrat de concession a été résilié, la décision d’abandon du projet critiqué Le projet ne peut être remis en cause sous quelque forme que ce soit », estime la cour administrative d’appel de Paris.

“Le projet litigieux ayant été abandonné après le dépôt de la demande présentée par l’association (…) et n’ayant connu aucun début d’exécution, il est devenu hors de propos”, ajoute-t-elle. Il n’y a donc « plus lieu de se prononcer là-dessus », confirment les juges.

Or, « la prorogation du délai de jugement de la présente procédure, qui a abouti au non-lieu, aurait évidemment pu être évitée sans la défaillance de (…) SNCF Gares et Connexion (…) qui n’a pas apporté à l’attention du tribunal en temps utile (…) que le projet (…) était désormais abandonné.

Le tribunal a donc condamné l’entreprise à verser 3 000 euros au collectif pour ses frais de justice. Le Comité de Résidents Gare du Nord – La Chapelle ne percevra rien de son côté, mais n’aura pas non plus de frais juridiques à payer aux porteurs de projets.

CB-PressPoivre

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