« J’aime tout dans ce métier », entretien avec Léa Laborde, technicienne d’art au musée national et domaine du château de Pau

« J’aime tout dans ce métier », entretien avec Léa Laborde, technicienne d’art au musée national et domaine du château de Pau
« J’aime tout dans ce métier », entretien avec Léa Laborde, technicienne d’art au musée national et domaine du château de Pau

ComComment devient-on jardinier d’art ?

Le jardinage est une passion, j’ai toujours aimé les plantes et passer mes journées dehors… C’est tout naturellement que je me suis orienté vers des études d’horticulture et d’aménagement paysager. J’ai ensuite eu l’opportunité de passer le concours de maître ouvrier. Cela m’a permis de devenir fonctionnaire au ministère de la Culture et surtout de travailler dans les jardins historiques, ce que j’ai toujours voulu faire.

Quoi était ton pèrerecours professionnel ?

J’ai d’abord été formé au Domaine national de Saint-Germain-en-Laye où j’ai passé six ans à m’occuper du jardin anglais. Etant originaire du Béarn, j’ai profité d’une offre d’emploi pour rejoindre le domaine du Musée National et du Château de Pau et ainsi renouer avec mes racines. Je travaille ici depuis trois ans maintenant. Aujourd’hui, je suis responsable du secteur des châteaux. Il comprend entre autres un jardin d’inspiration Renaissance composé principalement de topiaires, de caisses de buis ornées de fleurs et de plantes médicinales. Le domaine comprend également un quinconce planté appelé la Basse-Plante et un grand espace boisé, dernier vestige de la forêt royale. Le domaine est entretenu par une équipe de neuf jardiniers d’art qui s’appuient sur un plan de gestion axé sur la mise en valeur de la riche biodiversité du domaine, classé Natura 2000.

Quoi sont les aspectss de votre travail préféré ?

J’aime tout dans mon travail ! J’adore tailler les buis au fil et au sécateur dans les règles de l’art ; Je suis fier de perpétuer ces gestes techniques traditionnels. J’aime aussi travailler dans une serre, concevoir des plans de plantation pour l’année pour continuer à surprendre les visiteurs… Depuis mon arrivée j’ai réussi plusieurs concours qui m’ont permis d’assumer plus de responsabilités et désormais une partie de mon temps se déroule dans les bureaux, plaçant ordres ou coordonner les entreprises opérant dans le parc. Je participe également à la mise en œuvre de projets avec les équipes chargées de la communication et de l’accueil du public pour concevoir des ateliers pédagogiques lors d’événements tels que les Rendez-vous au jardin ou les Art Craft Days.

Du 31 mai au 2 juilletans les prochains auront lieu les Rendez-vous aux jardins, que propose le Château de Pau pour cette occasion ?

La programmation du Château s’inscrit dans la thématique nationale, autour des cinq sens. Nous avons notamment imaginé un voyage sensoriel qui se découvrira pieds nus. Les visiteurs découvriront différentes textures tout en profitant du parfum des plantes odorantes qu’ils traverseront au gré de leur déambulation. Nous avons également invité le Conservatoire de Légumes Anciens du Béarn pour une découverte de plantes méconnues ou oubliées. Un naturaliste accompagnera les visiteurs dans une exploration du parc, attirant leur attention sur la richesse de sa biodiversité tandis que l’association Ecocène les initiera à l’écoute des cris des animaux. Enfin, le chef jardinier proposera également des visites du domaine.

Jardins du musée national et parc du château de Pau (Pyrénées-Atlantiques)

©Photo : Jean-François Lairez

Un domaine national à la manière du Béarn

Château féodal devenu palais royal à la Renaissance, le Musée National et domaine du Château de Pau témoigne d’une histoire de plus de 1000 ans. Ses jardins et son parc, qui s’étendent sur plus de 23 hectares, offrent de multiples possibilités de découvertes historiques, paysagères et botaniques. Cet ensemble immobilier d’exception fait partie du cercle restreint des seize domaines nationaux, aux côtés des domaines de Versailles, Saint-Cloud et Fontainebleau…

 
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