«J’ai donné un coup de main grâce à mes relations», entretien avec Jean-Michel Faure

«J’ai donné un coup de main grâce à mes relations», entretien avec Jean-Michel Faure
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Publié le 02/05/2024 à 16h37

Écrit par Franck Petit

Jean-Michel Faure, un intermédiaire au carnet d’adresses bien rempli, aurait mis les investisseurs en relation avec le CSP. Mais la recherche de nouveaux financiers se fait de manière aléatoire, et personne n’a pu nous confirmer que le tour de table était bouclé.

Le 9 avril 2024, en début d’après-midi, les dirigeants du CSP étaient réunis dans le cabinet du maire de Limoges pour faire le point sur le financement du club. Autour de la table, une personne qui a refusé de dire au premier conseiller qui il était. Il s’appelle Jean-Michel Faure, et il a accepté de répondre à nos questions : « Le jour de cette réunion, j’étais là en tant qu’observateur. Au CSP, personne ne voulait que mon rôle soit officialisé. Et puis voir comment nous avons été reçus, ça m’a un peu refroidi. Il y a eu un échange d’armes inapproprié.

Jean-Michel Faure a 57 ans et est né à Limoges. Il affirme avoir formé les cadets du CSP et co-entraîné les espoirs. Mais au club, personne ne se souvient de son passage là-bas. Il se présente comme un ami proche de Franck Butter, l’actuel vice-président du club.

Côté professionnel, il a été assureur en Dordogne, puis a travaillé à la direction générale de l’armement. Il confirme avoir travaillé avec le ministère de la Défense. Il serait aujourd’hui consultant auprès d’entreprises, mais refuse d’en dire davantage sur son domaine d’activité.

L’étrange Monsieur Faure a aussi un passé politique. Il était responsable de l’UDI pour le département de la Dordogne. Aujourd’hui, il n’a plus aucune responsabilité dans ce mouvement.

Selon Sylvie Rozette, adjointe au maire de Limoges chargée des sports, la famille Forte aurait chargé Jean-Michel Faure de trouver de potentiels nouveaux investisseurs.

Ce dernier confirme : « J’ai donné un coup de main grâce à mes relations. Nous avons trouvé des personnes susceptibles de pouvoir soutenir le club, mais mon rôle s’est arrêté là.

J’ai juste aidé à connecter les gens. Mais je ne suis pas au cœur des négociations. Je ne peux donc pas vous dire où en est le tour financier.

Jean-Michel Faure

Consultant auprès des entreprises

Toutefois, Jean-Michel Faure confirme que c’est lui qui a écrit une lettre, au nom d’investisseurs potentiels. Celui-ci a été remis à la gendarmerie financière du sport (DNCCG). C’est ce document qui a permis de donner un délai supplémentaire au CSP pour équilibrer ses comptes. Une nouvelle réunion est fixée au 15 mai 2024 devant la DNCCG.

Il semble donc que Céline Forté, actuelle propriétaire du CSP, soit seule décisionnaire dans ce dossier. Malheureusement, cette dernière n’a pas répondu à nos demandes.

Didier Jamot, actuel président du CSP, affirme n’avoir rencontré Jean-Michel Faure qu’une seule fois : « Pour ma part, j’ai travaillé avec Lionel Peluhet qui apportera un million d’euros. Pour le reste, je ne suis pas au courant. Nous devons vérifier auprès de la famille Forte.

Lionel Peluhet est considéré comme numéro 2 du groupe Intermarché. Il est propriétaire du supermarché Glandon (87).

J’espère que M. Peluhet saura s’intégrer dans un projet de groupe. Il n’est pas seul. Quand on veut gagner un match, ce n’est pas un seul joueur qui gagne, c’est toute l’équipe.

Jean-Michel Faure

Consultant auprès des entreprises

Il semblerait donc que la recherche de nouveaux financiers se fasse de manière quelque peu désordonnée. Selon Didier Jamot, « Il y a deux projets et ce serait bien que tout le monde travaille ensemble. »

Jean-Michel Faure poursuit : « Les problèmes personnels des gens ne me concernent pas. Je ne suis pas à leur place. Je ne peux pas vous dire si le cycle de financement a apporté des fonds supplémentaires, car c’est un véritable désastre. (… .) Il y a une guerre des gens dans cette histoire. Je suis en dehors de tout ça et je ne me présente pour rien. Je suis venu parce que le CSP me tient à cœur.

Au cœur du « réacteur CSP », la frêle Céline Forte saura-t-elle sortir indemne d’une histoire qui a déjà coûté beaucoup d’argent à sa famille ? L’appartement à Nice a dû être vendu l’année dernière.

Je pense qu’elle est vraiment en détresse, car elle est dans une impasse. J’ai de bons sentiments envers elle. Je suis touché par ce qui lui arrive, mais les élus doivent rester dans leur rôle lorsqu’il s’agit de l’argent des contribuables.

Sylvie Rozette

Adjoint au maire de Limoges chargé des sports

Le 14 février, le maire de Limoges lance un ultimatum au leader du CSP. Pour toucher les 618 000 euros de subvention résiduelle de la saison, il devait ouvrir son capital à hauteur d’un minimum d’un million d’euros.

L’apport de Lionel Peluhet devrait permettre de résoudre ce premier problème.

Mais pour repartir pour une nouvelle saison dans l’élite BetClic, il manquerait entre un et deux millions d’euros, selon nos sources. Et au moment où nous publions cet article, il semble que le tour de table financier soit encore très incomplet.

 
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