les lois contre l’infiltration, sont-elles suffisantes ?

les lois contre l’infiltration, sont-elles suffisantes ?
les lois contre l’infiltration, sont-elles suffisantes ?

Les lois contre l’infiltration sont-elles suffisantes ?

Notre invité explique pourquoi il est impératif de protéger les secteurs stratégiques de la Suisse que pourraient convoiter les investisseurs publics étrangers.

Paolo Bernasconi – Ancien procureur du Tessin

Publié aujourd’hui à 06h49

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L’armée pour défendre la sécurité et l’indépendance de la Suisse ? Oui (à condition que cela devienne efficace), mais aussi des lois pour empêcher les infiltrations étrangères qui menacent les secteurs économiques les plus critiques et stratégiques de la Suisse.

Ainsi, le Conseil national vient d’approuver le projet de loi fédérale sur l’examen des investissements étrangers. En février de cette année déjà, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil des Etats, tout comme le Conseil national, souhaitait empêcher l’acquisition incontrôlée d’infrastructures énergétiques critiques par des entreprises étrangères.

C’est en effet l’un des secteurs stratégiques qu’il faudra désormais protéger contre les infiltrations d’entreprises contrôlées par des États totalitaires.

Grâce à ce projet de loi, les investisseurs étatiques étrangers seront désormais soumis à l’obligation de déposer une demande d’agrément, dès lors qu’ils souhaitent acquérir une entreprise suisse active dans un domaine stratégique, notamment les infrastructures de santé, les télécommunications, la production d’électricité, les réseaux électriques. et les réseaux de gaz.

Le projet de loi mentionne quels secteurs économiques doivent être considérés comme stratégiques et lesquels méritent donc de faire l’objet d’une protection importante. Cette loi s’appelait « Lex China ». La raison de ce nom est claire : grâce au fait que le Parti communiste chinois domine la structure étatique ainsi que la structure économique, tout investissement chinois comporte toujours le risque d’une dépendance économique et politique à l’égard de ce pays qui continue d’afficher son attitude impérialiste. .

Ce risque atteint déjà un niveau extraordinaire pour la Suisse, car la Chine est devenue le troisième partenaire économique de notre pays. C’est clairement la conséquence de l’application de l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine, dont le Conseil fédéral vient d’approuver une nouvelle version. Cette initiative est en contradiction flagrante avec l’adhésion de la Suisse aux condamnations prononcées par les organisations internationales, en raison du génocide et du travail forcé pratiqué par le Parti communiste chinois au détriment des communautés musulmanes et tibétaines en Chine et au Tibet.

Alors que le Parlement envisage d’approuver la loi fédérale sur les mesures de contrôle des investissements (« Lex China »), une bataille se profile autour de l’approbation de cette nouvelle version de l’accord de libre-échange : cette fois-ci, la menace du référendum est sérieuse. L’UDC doit choisir entre l’indépendance vis-à-vis de la Suisse ou la dépendance à l’égard du Parti communiste chinois. Le conseiller national de l’UDC, Roger Köppel, a choisi : « l’amitié avec la Chine. Nous devons développer encore davantage nos relations avec la Chine » (« Die Weltwoche », N.o 36/2024).

Risques géopolitiques

L’infiltration chinoise jusque dans les partis politiques suisses réussit encore à gagner des alliés capables de faire oublier les génocides, ainsi que l’expansion de l’armée chinoise vers les îles Paracels et Spratly et le détroit de Taiwan. Même les entreprises suisses partagent les inquiétudes publiées par la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine, très déçues par les décisions du troisième congrès des délégués du Parti communiste en juillet. Au vu des risques géopolitiques ainsi que des sanctions en cas d’augmentation des activités militaires, même les entreprises suisses jugent le marché indien plus intéressant et moins risqué, notamment grâce à l’entrée en vigueur récente de l’accord de libre-échange avec l’Inde. Inde.

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