sur les traces des fidèles supporters de Basket Landes en déplacement à Paris

Pour soutenir les filles de Basket Landes, il fallait se lever tôt. Des bus sont partis de Mont-de-Marsan en pleine nuit ce samedi 27 avril. Et pour ceux qui préfèrent voyager sur les rails, nous avons dû nous retrouver à Dax pour un départ à 7h12 à bord d’un TGV spécialement affrété par la club.

Histoire d’une journée XXL où tout – malheureusement – ​​ne s’est pas passé comme les supporters l’auraient souhaité. De beaux joueurs, après le coup de sifflet final qui a scellé la défaite de leur équipe (63-76) face à Bourges, on les entendait encore soutenir malgré tout leur équipe. Preuve d’une fidélité sans faille.

6h50 – Place de la gare de Dax

Encore groggy pour certains – nombre d’entre eux avaient assisté la veille au soir au derby de rugby entre Mont-de-Marsan et Dax –, les supporters se sont retrouvés à la gare de Dax. Tout le monde a déjà enfilé la tenue officielle du jour : foulard bleu autour du cou et t-shirt blanc floqué aux couleurs de Basket Landes. On se rassemble en petits groupes et on se réveille petit à petit autour d’un bon café. Marc Giraud, le propriétaire du restaurant Les Pyrénées, à Mont-de-Marsan, est arrivé avec une boîte remplie de croissants et de chocolatines.


Le jour se lève à la gare de Dax, les supporters de Basket Landes organisent le petit-déjeuner.

Philippe Salvat/SO

7h10 – Dans le TGV spécial

Les retardataires arrivent en courant sur le quai. Impossible de rater cette journée. Petit à petit, à l’intérieur du train, chacun trouve sa place et s’installe confortablement. Un petit « cluc » (sieste en gascon) avant la grande ambiance.

« Le TGV spécial, affrété par Basket Landes, est composé de huit voitures. Au total, il y a 510 passagers », précise Eddie, le capitaine. Plus tôt dans la nuit, des bus sont également partis en direction de Paris.


Sur le quai de la gare de Dax, les supporters débarquent. Au lieu de valises, des packs d’eau, du jus d’orange, des bières et de quoi manger.

Philippe Salvat/SO

8h10 – Premières chansons, premiers goûters

Voiture 1, tout bouge en arrière-plan. Un groupe d’hommes et de femmes, originaires de Mont-de-Marsan et de Pontonx-sur-l’Adour, commencent à ouvrir un pot de foie gras et une bouteille de vin blanc. Quelques chansons, diffusées par de petites enceintes connectées, ont également agrémenté le parcours, avec l’hymne du club « Sweet Caroline » ou encore « Dans les yeux d’Émilie ».

Plus loin, dans le wagon-restaurant, on a du mal à y accéder. Bien que le bar soit fermé, des dizaines de supporters s’y pressent. Christine et ses amies ont préparé le grand goûter. « Nous avons un groupe sur Whats’app appelé « convoi exceptionnel », nous sommes environ 70 personnes. Chaque nouvel arrivant donne 5 euros et nous achetons des boissons ainsi que du saucisson, du pâté, des chips… » L’ambiance monte.


Le wagon-bar prend des allures de bodega. Au programme, café et viennoiseries pour les uns, pâté et verre de vin rouge pour les autres.

Philippe Salvat/SO

9h25 – Le jeu des pronostics

Dans le TGV spécial, les pronostics vont bon train. D’une manière générale, à l’heure actuelle, les partisans sont confiants mais restent prudents. Comme Christine, qui a organisé ce goûter improvisé dans le wagon-restaurant du TGV : « Nous avons une équipe exceptionnelle, c’est sûr, mais je pense que l’équipe de Bourges va mourir de faim. »

Un peu plus loin, Lola, une employée du club, s’avance. « Bourges est un peu perdue en ce moment, elle n’a plus ses repères. Nous arrivons avec notre esprit de conquête. Une chose est sûre : c’est encore une finale et ça va être dur. »

Les Espoirs Landais de Basket sont du voyage pour encourager leurs aînés.


Les Espoirs Landais de Basket sont du voyage pour encourager leurs aînés.

Philippe Salvat/SO

Même la mascotte du club, Dunky Duck, a une opinion. Simon Lesparre n’a pas encore enfilé le costume mais il met déjà de l’ambiance dans les voitures. « On ne vient pas à Paris pour perdre ! Bourges va s’accrocher en quatrième période mais on aura au moins dix points d’avance. On ne dit jamais deux sans trois», imagine-t-il.

Simon Lesparre l'homme qui se cache sous le costume de la mascotte Dunky Duck.


Simon Lesparre l’homme qui se cache sous le costume de la mascotte Dunky Duck.

Philippe Salvat/SO

10h43 – Arrivée à Paris-Montparnasse

C’est au son de « Basket Landes, allez, allez ! » et « Ici, ici, c’est Basket Landes », comme se sont fait entendre les supporters du club à la gare Paris-Montparnasse. Des groupes bleu et blanc ont soudainement envahi les quais de la plus grande gare de et ont créé de l’animation pendant quelques minutes, le temps de récupérer le métro.

En chemin, un employé de la gare, au volant de son véhicule, a klaxonné pour accompagner les chants des supporters sur le même rythme. Un peu plus loin, des militaires de l’opération Sentinelle ont sorti leur téléphone portable pour filmer ce rassemblement bon enfant.

Dès leur arrivée à la gare Paris-Montparnasse, les Gascons prennent la parole.


Dès leur arrivée à la gare Paris-Montparnasse, les Gascons prennent la parole.

Philippe Salvat/SO

11h30 – Devant l’Accor Arena Bercy

Quelques minutes plus tard en métro, les premiers supporters des bleu et blanc commençaient à arriver devant l’Accor Arena, le temple où, ce samedi après-midi, aura peut-être lieu le troisième sacre consécutif du Basket Landes. Avant de pénétrer dans l’enceinte, des petits groupes se formaient ici et là.

Certains se sont rendus sur les terrasses voisines pour commander de la nourriture et des boissons. D’autres s’asseyaient sur les bancs et les escaliers pour manger leurs sandwichs. Quelques bouchons ont également sauté à cette occasion. Après le réconfort, vient désormais le temps de l’effort : petit à petit les supporters pénètrent dans l’enceinte de Bercy pour prendre place. Dans quelques minutes, le match commencera et les pronostics se réaliseront. Ou non.

Les Bleus se dirigent vers Bercy.


Les Bleus se dirigent vers Bercy.

Philippe Salvat/SO

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV A Brest, la « manifestation sauvage » renverse les poubelles et fait courir les policiers
NEXT La citoyenneté canadienne d’une femme révoquée après 32 ans en raison d’une « erreur »