Image : Shutterstock/Watson
Invoquant les questions de genre, une école primaire genevoise crée un (mauvais) buzz en décidant de qualifier la fête des mères de «journée des gens qu’on aime».
19/04/2024, 11:5219/04/2024, 11:59
On pense d’abord à une parodie du wokisme. Et puis non. C’est très réel. Dans une lettre datée du 18 avril, le directeur d’une école primaire du canton de Genève informe les parents qu’à partir de cette année et à l’avenir, la fête des mères fera place à « la fête des gens qu’on aime ».
La directrice précise qu’il s’agit d’une décision prise par “l’équipe pédagogique (…), au vu du mouvement actuel traitant de la question du genre et de l’égalité entre les femmes et les hommes”.
« Cette année, la fête des mères aura lieu le dimanche 12 mai et la fête des pères le dimanche 2 juin. La date choisie par l’école se situe entre ces deux festivités, soit le vendredi 24 mai. A cet effet, les enfants prépareront deux cadeaux, qui ils peuvent, selon le nouveau concept, offrir aux personnes qu’ils aiment. A l’avenir, ces dates vous seront communiquées lors de la réunion des parents en septembre.
Extrait de la lettre
Rejoint par Watson, le directeur, face à « l’ampleur » prise par sa lettre aux parents, redirige la presse vers le secrétariat général du ministère de l’Instruction publique, de la Formation et de la Jeunesse (DIP). Il n’avait pas répondu à nos demandes au moment de la publication de cet article.
Sur les réseaux sociaux où circule la lettre, ces derniers s’y opposeraient plutôt unanimement, même si l’intention de l’équipe enseignante de cette école primaire genevoise peut paraître louable et motivée par la prise en compte de cas où l’enfant n’a ni maman ni papa à la maison, où ses parents sont deux personnes du même sexe. Or, la formulation des choses – « au regard du mouvement actuel autour de la question du genre et de l’égalité entre les femmes et les hommes » – révèle une motivation idéologique où les mots « papa » et « maman » seraient trop constitutifs d’une « égalité genrée » » vision de la parentalité.
On attend la réaction du DIP et de sa leader, la libérale-radicale Anne Hiltpold, dont l’une des intentions en arrachant ce département aux socialistes, semblait vouloir rompre avec une certaine orientation dite progressiste.
Des associations antisionistes genevoises portent plainte pour diffamation et calomnie contre la secrétaire générale de la CICAD, Johanne Gurfinkiel.
Les associations membres du collectif Zone libre de l’apartheid (AFZ) ont annoncé mardi à Genève avoir déposé une plainte pour diffamation et injure contre Johanne Gurfinkiel, la secrétaire générale de la CICAD, la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation. Cette communication fait suite à des propos tenus le 26 janvier par ce dernier sur la chaîne genevoise Léman bleue. Il dénonce l’existence de zones « Judenrein », sans Juifs, analogie avec la politique nazie d’extermination des Juifs.
