Au Manitoba, les services d’urgence des zones rurales du Manitoba auraient fermé leurs portes 1 828 fois en 2023, selon les données obtenues par CBC News grâce à une demande d’accès à l’information. Cela représente plus de 80 000 heures de fermeture soit l’équivalent de 3 348 jours.
De plus, quatre unités d’urgence ont fermé leurs portes indéfiniment dans les régions rurales du Manitoba.
Si certaines fermetures n’ont duré que quelques heures, d’autres se sont étalées sur plusieurs semaines.
Par exemple, la salle d’urgence de Carberry a fermé ses portes le 23 août, tandis que les unités d’urgence de Melita et Morris ont fermé leurs portes le 1er août.euh septembre. L’unité d’urgence du centre de santé d’Arborg a fermé ses portes le 6 novembre.
Le maire du canton d’Arborg, Peter Dueck, réfléchit au fait que sa communauté est privée d’un service essentiel chaque fois qu’il franchit la porte.
La région d’Interlake compte 1 300 habitants et abrite des centaines d’emplois dans le secteur manufacturier, note Dueck.
Même s’il est conscient qu’il y a une pénurie de médecins et d’infirmières à travers la province, il estime que l’absence de service d’urgence dans sa municipalité constitue un problème.
Les petites communautés perdent leur voix
note Peter Dueck.
Des fermetures inquiétantes
La Dre Nichelle Desilets, médecin de famille et urgentologue à Neepawa, au Manitoba, est choquée par la durée des fermetures.
Les patients ruraux et leurs familles sont confrontés à l’incertitude
elle explique. Lorsque les gens dépendent des soins médicaux d’urgence et que leur service d’urgence local est fermé, c’est stressant.
Le Dr Alec Chochinov est médecin urgentiste et ancien président de l’Association canadienne des médecins d’urgence.
Photo : Radio-Canada / Prabhjot Singh Lotey
Le Dr Alec Chochinov est médecin urgentiste à l’Hôpital Saint-Boniface de Winnipeg et est l’ancien président de l’Association canadienne des médecins d’urgence. Il estime que ces fermetures sont causées par des problèmes de rétention du personnel.
Cela reflète les problèmes du système en matière de personnel aux urgences.
il explique. Si vous n’avez pas les ressources humaines pour traiter les cas graves ou si vous n’avez pas la capacité d’agir 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, vous n’êtes pas vraiment un service d’urgence.
Il ajoute que cela démontre un problème existentiel croissant à travers le pays en ce qui concerne les unités d’urgence
.
Le Dr Alec Chochinov estime que les services paramédicaux et les itinéraires de transport doivent également être pris en compte lors de l’analyse de la longévité des services d’urgence.
Il dit qu’il faut des ambulanciers paramédicaux bien formés, capables de transporter les patients en ambulance vers les services d’urgence situés dans des centres plus grands, dotés de plus de personnel et d’un meilleur équipement.
Prévoir un budget à améliorer
Uzoma Asagwara, ministre de la Santé du Manitoba, souligne que ces fermetures seront prises en compte dans le récent budget provincial.
Nous ne sommes pas arrivés là du jour au lendemain et il faudra du temps pour faire avancer les choses dans la bonne direction.
dit Uzoma Asagwara.
Le budget de la province prévoit une augmentation de 13,5 % pour le ministère de la Santé, soit 980 millions de dollars de plus que dans le budget précédent. Il prévoit également d’embaucher 100 médecins, 210 infirmiers, 90 agents paramédicaux et 600 aides-soignants.
Avec les informations de Josh Crabb
