« C’est fini » si on reste dans le « régime fédéral », selon Paul St-Pierre Plamondon

« C’est fini » si on reste dans le « régime fédéral », selon Paul St-Pierre Plamondon
Descriptive text here

Et ce référendum pourrait très bien être celui de la dernière chance, a-t-il laissé entendre, car il constitue une « menace existentielle » du gouvernement fédéral « contre notre peuple ».

Ottawa a annoncé ces dernières semaines son intention d’empiéter sans vergogne sur les champs de compétence du Québec, en matière de logement, de santé, d’assurance médicaments, de soins dentaires, a déploré le leader indépendantiste.

«Vous allez me dire: ‘c’est quoi la différence si le logement s’améliore?’», a-t-il déclaré en conférence de presse à l’issue du conseil national de son parti à Drummondville.

« Cela change que nous tombions dans un régime qui n’est plus une fédération mais un Etat de plus en plus unitaire, dans le cadre duquel notre poids politique sera inférieur à un cinquième des voix dans un Etat véritablement unitaire, qui a une histoire de discrimination envers les francophones, que pensez-vous de notre sort en tant que Québécois. Si nous n’avons même pas un cinquième des voix d’un gouvernement qui décide pour nous, c’est fini !»

Galvanisé par les sondages qui le placent à plusieurs reprises en première position, le chef péquiste a été plébiscité par les 500 militants et observateurs réunis lors de ce conseil national de deux jours axé sur le logement.

Dans son discours, il a déclaré que « notre moment viendra », c’est-à-dire le moment où les Québécois pourront choisir l’indépendance, après les deux échecs référendaires précédents, en 1980 et 1995.

« Nous avons le devoir de gagner » pour « sortir de notre défaitisme », a-t-il insisté, c’est « notre ultime chance de nous donner une pérennité linguistique et culturelle », car le temps presse et le poids politique du Québec au sein de la fédération perdure. refuser, selon lui.

Le discours très affirmé du chef péquiste a suscité des réactions très vives de la part de ses adversaires.

«Il est déjà certain d’obtenir une majorité en 2026», a écrit Stéphane Gobeil, du cabinet du premier ministre François Legault, dans le réseau X. C’est soit de l’arrogance, soit une euphorie mal maîtrisée.»

«Paul St-Pierre Plamondon est de loin le chef le plus radical du Parti québécois», a écrit le chef libéral par intérim Marc Tanguay. En désignant les coupables, il mise sur la peur pour promouvoir son option indépendantiste.»

Critique du gouvernement fédéral

Le leader indépendantiste s’est également livré à de vives critiques à l’égard du « régime fédéral », comme il le décrit.

“C’est un régime qui veut seulement écraser ceux qui refusent de s’assimiler.”

Dans un long discours, M. St-Pierre Plamondon a tendu la main aux citoyens de toutes orientations politiques pour obtenir l’indépendance, alors que les sondages suggèrent que le parti demeurerait plus populaire que l’option indépendantiste, toujours à la barre des 50 %. les soutiens.

«Tôt ou tard, nous aurons le devoir de former la plus grande coalition pour le Oui (à l’indépendance) que le Québec connaisse jamais. (….) Que l’on soit conservateur, progressiste, centriste, libertaire, de droite économique ou même pastafarien, cela n’a pas d’importance, vu l’état de la nation.

Il a appelé les Québécois à penser comme des « bâtisseurs, des entrepreneurs, des gagnants », pour reprendre ses mots.

« Pensez comme Alphonse et Dorimène Desjardins, pensez comme Bombardier, pensez comme Maurice Richard ! Nous l’avons en nous, c’est dans notre ADN.

— Paul St-Pierre Plamondon

Il a également soutenu que « le Parti québécois (PQ) est bel et bien la première force politique au Québec ».

Il a reconnu que rien ne destinait son parti à ce poste lorsqu’il a été élu en 2020 à la tête du PQ, alors au plus bas dans les sondages.

Il a affirmé que c’est parce que le PQ a tenté de changer le cours de l’Histoire qu’il a réussi à revenir en arrière, notamment lorsque les élus péquistes ont refusé de prêter le serment obligatoire au roi après l’élection de 2022.

M. St-Pierre Plamondon a tenu à saluer les agriculteurs qui manifestent partout au Québec en raison d’une crise reconnue par le gouvernement caquiste.

Logement

Ce conseil national s’est concentré sur le logement en raison de la crise actuelle du logement.

Parmi les propositions adoptées, le PQ s’engage, s’il prend le pouvoir, à financer la construction d’un minimum de 45 000 logements non marchands sur cinq ans, dont 10 000 pour les étudiants dans les villes où se trouvent des universités et des cégeps.

Cependant, cette solution n’est pas chiffrée, nous ne connaissons donc pas ses coûts.

Le PQ souhaite également interdire les locations de type Airbnb dans les villes où le taux d’inoccupation est inférieur à 3 %, à l’exception des secteurs de villégiature.

Le parti de Paul St-Pierre Plamondon s’engage également à offrir des incitatifs financiers aux entreprises pour favoriser la conversion d’espaces de bureaux vacants en logements.

Autre proposition, le PQ mettrait en place un catalogue national de plans de construction pré-approuvés pour accélérer la construction.

Le PQ rappelle qu’en 2023, dans près des trois quarts des 71 municipalités de plus de 10 000 habitants au Québec, le taux d’inoccupation était de 1 %, alors qu’un marché est considéré comme équilibré lorsqu’il se situe autour de 3 %. .

Le PQ a pratiquement adopté l’ensemble de ses propositions.

Contrairement aux conseils nationaux d’autrefois au sein du PQ où l’on se disloquait dans les débats sur les résolutions et les amendements, maintenant les délégués révisent les propositions en ateliers avant la première journée pour éviter les embûches et rallier les adversaires.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Vers une accélération du partenariat industriel
NEXT Un homme décède dans un accident au port de Montréal