La « quête » québécoise aussi à Ottawa, répond Lehouillier

La « quête » québécoise aussi à Ottawa, répond Lehouillier
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« Québec fait la même chose contre Ottawa. Ce sont des mendiants face à Ottawa, en fin de compte», a déclaré lundi le maire Gilles Lehouillier, en marge d’un événement réunissant élus et représentants de plusieurs villes de la province à l’Hôtel de ville de Québec pour discuter de résilience climatique.

Le maire de Lévis est monté au front pour dénoncer l’attitude du gouvernement du Québec envers les villes la semaine dernière, lorsque le premier ministre a traité les élus municipaux de mendiants.

À Québec et à Montréal, Bruno Marchand et Valérie Plante ont tous deux accusé le gouvernement québécois de nier une de ses missions, celle de financer le transport collectif, dans un contexte de déficit généralisé.

François Legault a réagi jeudi en arguant que «pour les maires, il est toujours plus facile de mendier au Québec que de faire le ménage dans ses dépenses».

Une déclaration qui est loin d’être passée inaperçue sur la scène municipale.

À la suite notamment du maire de Sherbrooke, l’Union des municipalités du Québec, les maires de Québec et de Lévis ont refusé de « chercher » l’échelon supérieur pour assumer leurs responsabilités.

« Nous ne sommes pas des mendiants, nous sommes des gens inquiets, car nous connaissons le territoire. Nous sommes avec les citoyens, c’est nous qui les rencontrons à la ferme», a expliqué Bruno Marchand.

Lors d’une sortie remarquée, son homologue Gilles Lehouillier a ensuite affirmé sans gêne que le gouvernement du Québec lui-même fait à Ottawa ce dont il accuse les villes.

« Le Québec est-il un mendiant face à Ottawa ? Dans l’image que nous avons utilisée la semaine dernière, la réponse est définitivement oui.

— Gilles Lehouillier, maire de Lévis

Pour lui, les maires « ne sont pas des mendiants. Ce sont des partenaires », a-t-il insisté.

« Si le gouvernement veut que nous arrêtions de mendier, il pourrait peut-être réfléchir davantage à la décentralisation. Qu’il nous donne les pouvoirs, l’argent qui va avec et nous nous en occuperons», a plaidé M. Lehouillier.

Plus d’argent

À l’heure des changements climatiques, les élus municipaux se mobilisent pour trouver des solutions. Les maires de la Communauté métropolitaine de Québec veulent accélérer la cadence face à la crise qui frappe déjà leurs territoires respectifs.

«Il faut se préparer, se préparer et se préparer encore davantage», exhorte Bruno Marchand, qui animait un événement à Québec sur le thème de la résilience climatique.

Un autre grand « défi » pour lequel les villes auront besoin de fonds venant d’en haut, reconnaissent les maires.

Combien ? Les besoins ne sont pas encore quantifiés, mais dans toute la région, de la Côte-de-Beaupré à Lévis, en passant par l’Île d’Orléans, Québec et Jacques-Cartier, les sommes seront importantes pour « atténuer les effets de l’érosion des berges, des inondations, incendies de forêt et précipitations historiques.

«Il n’y a rien qui se fera sans le gouvernement du Québec», reconnaît le maire Marchand.

 
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