Cotentin. Deux enfants qui ont fait l’objet de plaintes vont réintégrer le centre de loisirs

Cotentin. Deux enfants qui ont fait l’objet de plaintes vont réintégrer le centre de loisirs
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Par Ludivine Laniepce
Publié le

13 avril 24 à 17h50

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Courant 2023de la soupçon d’agression sexuelle sur mineur survenus entre très jeunes enfants au Centre de loisirs sans hébergement (ALSH) de Montfarville (Manche) avait fait l’objet de plusieurs plaintes.

D’une part, les familles d’enfants identifiés comme victimesde l’autre, celle de deux autres enfants identifiés comme leur attaquants. Une information ensuite révélée par nos confrères de France Bleu Cotentin.

«Attouchement par un garçon de 6 ans»

Selon la mère d’une des filles concernées, les faits se sont produits fin juillet 2023. « Nous l’avons su le 29 juillet, explique-t-elle. Deux filles, dont la mienne, ont souffert émouvant d’un garçon de 6 ans. Nous avons alors informé le centre et pris les dispositions nécessaires pour les expulser de là. Ma fille n’est revenue que petit à petit à partir de septembre après leexclusion de ce garçon, qui a lui aussi changé d’école. »

La base de loisirs, structure de la Communauté Urbaine du Cotentin (CAC) et son pôle local du Val de Saire, accueille enfants de 3 à 11 ans le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires.

Au moment de la révélation des plaintes déposées auprès du gendarmerie De Saint-Vaast-la-Hougue, le CAC avait appelé dans un communiqué « à la plus grande prudence pour protéger les familles et leurs enfants ». Et de poursuivre : « Suite à ce rapport, l’Agglomération renforcé ses mesures de surveillance et mettre en place un dispositif de protection extrêmement strict dans ce centre de loisirs. »

Demandé le vendredi 12 avril 2024le CAC n’a pas annoncé la nature exacte des mesures mises en place à l’ALSH depuis août 2023.

Une procédure classifiée

Gilbert Doucet, président de la commission territoriale du Val de Saire et maire de Saint-Vaast-la-Hougue, rappelle que l’exclusion des « deux enfants incriminés » avait été prise à l’époque « à titre conservatoire et provisoire ».

Un signalement a été fait au procureur et une enquête policière a été ouverte. Nous n’avons pas eu d’informations officielles sur les résultats. A notre niveau, nous avons recoupé tous les éléments qui paraissent bien minces pour établir des faits précis et avérés. Tout cela est très subjectif.

Gilbert DoucetPrésident de la commission territoriale du Val de Saire

Comme le précisait le procureur de la République de Cherbourg en août 2023, l’âge de l’un des enfants concernés – 5 ans – a conduit à une issue » a priori plus social que criminel dans l’état actuel des choses.

En décembre, les familles des enfants identifiés comme victimes ont été informées de la classement sans autre mesure de leur plainte pour des faits d’agression sexuelle sur mineure.

« La procédure a permis d’établir que l’auteur des faits avait commis infraction, peut-on lire sur l’avis de classement. Un suivi administratif a été ordonné et qui apparaît suffisant. Donc, le procureur de la République n’envisage pas d’engager une procédure pénale. »

Le procureur de la République précisait vendredi 12 avril 2024 : « La procédure était effectivement classée, les enfants mis en cause ne peut être considéré comme pénalement responsable en tenant compte de leur très jeune âge. »

Pour les familles des enfants identifiés comme victimes, les mois suivants ont été éprouvants. « Comme d’autres enfants victimes, ma fille a été suivi par un psychologue Pendant plusieurs mois. Il est nécessaire de prendre en compte leeffet psychique et le répercussions sur nos enfants. Nos familles ont beaucoup enduré», regrette cette même mère.

Le 4 avril 2024, quatre familles, selon nos informations, dont la sienne, ont reçu un courrier du centre de proximité du Val de Saire les invitant à un rendez-vous le mercredi 17 avril au centre de loisirs. Et ce « afin de [les] informer de la décision unanime rendue par la commission territoriale du Val de Saire (réunissant les maires et élus communautaires du territoire) après les événements survenus au cours de l’été 2023 à laquelle [leur] l’enfant a été confronté.

« Incompréhension totale »

Gilbert Doucet explique : « Sans éléments supplémentaires et face à une exclusion qui ne se voulait pas définitive, les élus ont proposé de réintégrer les deux enfants présentés comme des agresseurs de manière progressive et probante. Nous expliquerons mercredi aux parents concernés pourquoi ces faits ne justifiaient pas une exclusion définitive et pourquoi nous avons opté pour cette solution adaptée de réinsertion progressive et probatoire. »

La maman de la petite fille, « au nom des autres mamans concernées », la confie « incompréhension totale » : « Nous ne nous sentons pas du tout écoutés et soutenus par la communauté de communes. Nous avons des enfants victimes qui pleurent à l’idée de revoir ces deux enfants. Je comprends qu’il faut les réinsérer, mais pas dans le même centre que le nôtre. Nos enfants ne le supporteront pas. »

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