Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué qu’il ne réagirait pas aux critiques du président russe Vladimir Poutine à l’égard de la conférence de paix en Ukraine prévue à Bürgenstock (NO). Il a expliqué qu’il ne commente pas les déclarations des chefs d’Etat étrangers.
Dans un discours prononcé jeudi, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie n’était pas invitée, tout en admettant que rien ne pouvait se décider sans Moscou. Et comme aucune délégation russe ne se rend à cette conférence, on dit que la Russie refuse les négociations. “C’est un véritable cabinet de curiosités”, a commenté Vladimir Poutine.
La réaction d’Ignazio Cassis
Ignazio Cassis a réagi vendredi en marge du Forum sur la coopération internationale, expliquant qu’il trouvait bien que le président russe s’exprime pour la première fois sur la conférence. Le chef du Département fédéral des affaires étrangères a rappelé qu’il avait discuté de ce projet en janvier avec son homologue russe Sergueï Lavrov et à plusieurs reprises également avec l’ambassadeur de Russie en Suisse.
Ce dernier a envoyé la réponse russe il y a deux jours déjà, avant même de recevoir l’invitation, a déclaré le Tessinois. La même chose s’est produite avec Sergueï Lavrov en janvier. “Vous voyez que nous sommes dans une danse des dialogues qui n’est pas très linéaire”, a déclaré Ignazio Cassis. Ses services vont désormais analyser les circonstances qui ont conduit à la déclaration de Vladimir Poutine et réfléchir à la meilleure voie à suivre, a-t-il ajouté.
Nécessité de la participation des deux parties
Selon le DFAE, des invitations à la conférence de paix de juin seront envoyées dans les semaines à venir à environ 120 Etats. La Russie n’y participera pas, avait déjà déclaré mercredi Ignazio Cassis. Mais il est clair qu’un véritable processus de paix ne peut finalement avoir lieu qu’avec la participation des deux parties, écrit vendredi le DFAE à ce sujet.
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