Pourquoi est-ce que je n’en pleure pas ! (Par Adji Mbergane Kanouté) – .

Pourquoi est-ce que je n’en pleure pas ! (Par Adji Mbergane Kanouté) – .
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Le premier gouvernement du nouveau régime comprenait quatre femmes sur une trentaine de ministres et secrétaires d’État. Et alors ? Pourquoi tant de clameur ? Ce n’est pas nécessaire car les femmes dirigeantes de partis et candidates aux élections ne sont jamais soutenues par ces « sœurs ».

Soyons clairs : loin de moi l’idée de leur refuser le droit d’exiger davantage de présence des femmes dans les sphères de décision, loin de moi de minimiser leur participation à l’émancipation des femmes. Il est bon d’équiper les femmes dirigeantes des partis et candidates aux élections, mais l’essentiel est de mobiliser les masses en leur faveur pendant les élections. L’essentiel est de mener une campagne au Sénégal profond en sensibilisant nos sœurs du monde rural à la nécessité de se mobiliser pour les candidates. L’essentiel est d’inviter et d’encourager les femmes à voter pour les femmes.

La sensibilisation ne peut se limiter à collecter des fonds uniquement pour des séminaires de formation et de renforcement des capacités. Et pourtant, il s’agit souvent d’« investissements » d’hommes, voire de femmes politiques, qui attendent un retour électoral. Cela fausse cet esprit sincère d’aider nos sœurs à sortir de l’ornière. Il faut aller plus loin. , il faut se réinventer, il faut repenser la stratégie sinon toute cette pluralité d’organisations de femmes n’a aucune raison d’exister.

Anta Babacar Ngom a osé. Aminata Touré a osé. Amsatou Sow Sidibé a osé… Les deux dernières ont-elles bénéficié du soutien de leurs sœurs lorsque leurs candidatures ont été invalidées ? Anta Babacar, de son côté, a été tout simplement zappée par les femmes qui auraient pu l’amener, ne serait-ce qu’au second tour, si cette solidarité féminine existait réellement. Ou à tout le moins, permettez-lui d’être dans une meilleure posture. Même si, il faut le reconnaître et la féliciter, d’avoir passé le filtre du parrainage, devant tant d’hommes et de femmes plus expérimentés qu’elle.

Alors, à mes courageuses, chères et respectables sœurs qui dénoncent que le premier gouvernement de Diomaye-Sonko ait choisi de remettre en cause nos acquis, je salue leur combat et elles ont raison. Mais j’aurais aimé les voir défendre ces autres sœurs qui avaient réussi à s’imposer devant tant d’hommes. Unissons nos efforts. Plus de solidarité entre femmes ne nous donnerait que quelques F : Force, Fulla, Fayda…

Adji Diarra Mergane Kanouté

Leader féminine du Parti Union pour le Développement du Sénégal (UDS/A)

Président de la Coalition Ensemble pour Demain

 
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