Le viaduc de Somme-Leuze (N63) a été le théâtre d’un dramatique accident de la route le 27 août 2022. Une dame a perdu la vie. La vitesse a clairement été un facteur dans cet accident. Raison pour laquelle son mari, qui a survécu, est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Dinant pour entrave malveillante à la circulation ayant entraîné la mort.
L’homme a perdu le contrôle de son véhicule, une Mercedes de 510 chevaux, à proximité du viaduc de Somme-Leuze. Il circulait, selon un expert dépêché sur place par le parquet de Namur, à une vitesse comprise entre 200 et 240 km/h. « Nous allions à un mariage et nous étions en retard. Je voulais essayer de gagner du temps. Au viaduc de Somme-Leuze, la voiture a décollé et j’ai perdu le contrôle », a expliqué le prévenu. Après avoir percuté le garde-corps droit puis la berme centrale, le véhicule a effectué plusieurs tonneaux. Son épouse, qui occupait le siège passager, a été éjectée. Selon l’expert, sa ceinture de sécurité n’était pas correctement bouclée. Ce dernier constate également que la perte de contrôle a eu lieu au niveau du joint de dilatation du viaduc.
Trop de morts en province de Namur
Le parquet de Namur rappelle que la Province de Namur fait partie des mauvais élèves en matière d’accidents mortels. “Il y en avait 40 en 2022. Sur cette route du Condroz, des contrôles de vitesse sont régulièrement effectués par la zone de police Condroz-Famenne et les dépassements sont récurrents. »
Dans le cas de cet accident, le procureur Samain considère comme établie l’entrave grave à la circulation. Sa thèse : en ayant roulé à 200km/h, l’automobiliste a accepté les conséquences que pouvait engendrer cette conduite.
A l’inverse, Me Balaes, pour la défense, considère l’entrave malveillante non établie et demande une requalification en « infraction classique de conduite automobile ». Un séjour total est demandé. « Le monsieur roulait à une vitesse excessive mais il n’a pas agi de façon folle, n’a pas fait d’embardée et a bien roulé sur sa voie. Par son comportement, il ne voulait pas déranger les autres usagers de la route. plaide l’avocat pénaliste, qui s’interroge également sur le fait de pouvoir laisser circuler des voitures aussi puissantes sur nos routes. Ce dernier ajoute que son client subit la sanction depuis le jour de l’accident avec la perte de son épouse…
Jugement le 15 mai.
Les automobilistes aiment jouer serré
