Cher Mahammad Boune Abdallah Dionne, le 22 septembre 1959, Gossas t’a vu venir au monde pour le rayonner de ta vie, de ton espoir et de ta fougue. Votre décès, le 5 avril 2024 à Paris, laisse un vide incommensurable dans nos cœurs meurtris de frères, sœurs, cousins et concitoyens. Le peuple chante et pleure pour l’homme d’État sénégalais, à travers votre brillant parcours qui vous a conduit au poste de Premier ministre du 6 juillet 2014 au 14 mai 2019, mais je parle avant tout de l’homme affable, intelligent, modeste, loyal et respectueux de ses aînés et de ses jeunes frères, ce que je pratiquais. Mon cher cousin, tu as servi ton pays avec engagement et ton dernier souffle est resté sur le champ de bataille électoral en tant que vaillant guerrier au service du développement de son peuple.
Tu n’as jamais utilisé mon prénom pour me parler mais tu as toujours dit « cousin », comme pour me rappeler ton attachement à notre famille et à cette famille à qui tu as tout donné. Je me souviendrai toujours de vos appels téléphoniques nocturnes pour ceci ou cela, toujours soucieux d’avoir la bonne opinion, le mot juste, l’expression parfaite, avec cet éclat de rire qui clôturait tous vos appels avec votre fameux « Merci cousin ! « . Vous m’avez entièrement fait confiance et j’espère que je l’ai mérité. Tu étais un talent généreux mais je préfère me souvenir de ce témoignage que ton, notre grand et aîné frère, Lat, que tu as toujours considéré comme un père, m’a donné, un après-midi, devant sa maison aux Parcelles Assainies, me disant que même au plus fort de vos fonctions de Premier Ministre, vous n’aviez jamais manqué à votre devoir de rendre visite à son jeune frère chez lui. Je suis certes attristée mais surtout fière de toi chère cousine !
Tu as vécu utile cher cousin ! Vous me rendez certainement plus fier que triste car la dernière fois que vous m’avez parlé, c’était dans la bonne humeur et vous avez parlé de votre état de santé avec confiance et respect du décret divin. Cher feu Mahammad Boune Abdallah Dionne, vous avez été élevé dans les valeurs positives du Sénégal, dans l’ombre de Serigne Bassirou Mbacké et de sa famille. Vous avez vécu par, pour et avec. Votre dévouement en tant que musulman mouride a été sans faute ni tricherie. Qu’Allah vous récompense avec le meilleur du Paradis à la lumière du Prophète Mohammad votre homonyme (PSL). Tu me manques mais Alhamdulilah, Allah le Miséricordieux m’isole de toute solitude. De Lui nous venons et vers Lui nous retournons. Repose en paix mon cher cousin, “sa jaan wàcc na!” Mbaar a wàcc! « . Amiin »
Votre cousin en deuil,
Dr Massamba GUÉYE LBA
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