Tri et recyclage, mauvais rapports de la gestion des déchets ? [INTÉGRAL] – .

Tri et recyclage, mauvais rapports de la gestion des déchets ? [INTÉGRAL] – .
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Le 30 mars 2024, le monde a célébré pour la deuxième fois la Journée internationale zéro déchet. Une date symbolique qui revêt une importance particulière compte tenu de l’enjeu (stratégique, sanitaire et environnemental) d’une bonne gestion des déchets. C’est aussi une reconnaissance de la mobilisation du mouvement zéro déchet (voir article ci-dessous), dont les valeurs et le plaidoyer ont été officiellement repris et amplifiés par les Nations Unies. Si les militants et adeptes du concept zéro déchet ne sont pas inexistants dans notre pays, les questions de réduction du gaspillage des ressources et de protection de l’environnement par une bonne gestion des déchets sont toujours débattues. étapes fondamentales. Malgré des avancées notables, le Royaume peine encore à développer les filières de recyclage en dehors du secteur informel, sachant qu’il reste encore inimaginable au niveau national d’imposer une loi destinée aux Marocains ordinaires, pour les inciter à trier leurs déchets chez eux.

Progrès et défis

« Le sujet de la gestion des déchets, au Maroc comme ailleurs, est vaste et plus technique qu’on pourrait le croire. Cela dit, si l’on devait résumer de manière très globale et très synthétique l’état actuel de ce projet au Maroc, on peut dire que notre pays a pu franchir plusieurs étapes importantes, notamment en termes de régulation et de recours à un système efficace. gestion déléguée », contextualise Mouhssine Abderrahim, expert en processus environnementaux et fondateur de la société BE Monitoring Environnemental. « Il convient de comparer le Maroc à des pays qui ont un contexte similaire pour réaliser des progrès dans ce domaine. Cependant, il faut souligner qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant de parvenir à une gestion efficace et responsable d’un point de vue environnemental et social. Pour se rendre compte de l’ampleur des efforts qui nous attendent, il faut cette fois se comparer au niveau de gestion efficace des déchets que l’on peut observer dans les pays qui ont fait le plus de progrès en la matière », explique notre interlocuteur.

2030 en perspective

« Nous avons encore plusieurs défis majeurs auxquels nous devons faire face dans la gestion des déchets, notamment la résistance du secteur informel, la transition technique et normative vers l’économie circulaire et la banalisation du tri entre les familles et les particuliers. », prévient Abderrahim Mouhssine qui estime néanmoins que « la perspective d’organiser la Coupe du monde en 2030 est un potentiel catalyseur pour accélérer cette nécessaire transition en matière de gestion des déchets ». Une prédiction qui est confirmée par les propos tenus (fin janvier dernier) par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Laila Benali, lors d’une séance de réponses aux questions orales à la Chambre des représentants. Six milliards de dirhams seront mobilisés afin de mettre en place le tri sélectif dans six villes hôtes, a annoncé le ministre, évoquant également “le développement d’un programme spécial ciblant les communes qui produisent moins de 50 000 tonnes de déchets ménagers par an”.

Améliorer le pilotage

Dans six ans, le Maroc sera-t-il capable de relever les défis du tri en amont et de la construction de filières de valorisation formelles et structurées pour améliorer la gestion des déchets et créer de la valeur économique à partir du recyclage ? « Face à ce contexte caractérisé par la complexité du domaine et la multitude des acteurs, on s’accorde de plus en plus sur la nécessité d’établir une nouvelle approche intégrée capable de capter tous les aspects susceptibles d’améliorer le système de gestion des déchets, notamment des déchets solides municipaux. . Analyser les maillons faibles du modèle actuel, en s’interrogeant sur les rôles de tous les acteurs potentiels, devrait définir de nouvelles règles et repenser les rôles nécessaires à une amélioration continue et efficace de la situation actuelle », conclut M. Abderrahim Mouhssine.

 
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