Sophie Aymon, première femme capitaine à la CGN

La Valaisanne de 44 ans a officiellement reçu ses galons et sa casquette mercredi. « Comme la casquette ne me convenait pas, nous avons trouvé une alternative. C’est le même couvre-chef que les femmes de la Marine nationale”, a-t-elle expliqué en marge de la cérémonie.

Sa prestation de serment couronne une longue carrière au sein de la CGN qu’elle rejoint en 2002. Elle a débuté comme rafteuse, restant à quai et installant des passerelles au passage des bateaux. Elle s’occupe ensuite des contrôles et de la caisse, avant d’entamer une seconde carrière de barreuse à pilote et enfin capitaine. « Il faut dix ou douze ans pour en arriver là, confie-t-elle.

Historique

Pour Sophie Aymon, ce « moment est historique ». Une page se tourne dans l’histoire de la CGN : « la domination masculine est terminée, les femmes arrivent enfin. Je suis plutôt contente, mes collègues aussi», ajoute-t-elle. A noter qu’au lac de Neuchâtel ou en Suisse alémanique, quelques femmes ont déjà ouvert la voie.

A la barre de son bateau, la quadragénaire est désormais « responsable de tout ». « Du bateau, de l’équipage, du personnel de restauration, des clients et de l’environnement. Nous sommes les seuls maîtres à bord. Nous donnons les directives», explique-t-elle.

Comme ses deux collègues assermentés mercredi, la nouvelle capitaine a passé son brevet l’année dernière et a donc déjà commencé à naviguer sur le lac Léman. Il reprend du service après le week-end de Pâques.

ATS/CBD

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