“Ceux qui ont déjà été porte-drapeaux peuvent se retirer” au profit d’autres sportifs, défend le secrétaire général du CNOSF

L’ancienne escrimeuse Astrid Guyart a réagi aux critiques de la judokate Clarisse Agbegnenou qui regrette, au regard des critères établis par le CNOSF, de ne pas pouvoir être nouveau porte-drapeau, comme à Tokyo il y a trois ans.

Publié le 17/03/2024 22:59

Temps de lecture : 2 minutes

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L’ancienne escrimeuse Astrid Guyart, secrétaire générale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), lors d’une conférence de presse, à la Maison du Sport Français, à Paris, le 13 octobre 2022. (HERVIO JEAN-MARIE/KMSP/AFP)

“Beaucoup de sportifs français aimeraient avoir cet honneur” être le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet, puis “Ceux qui l’ont déjà été peuvent disparaître” au profit des autres athlètes, pour leur “laisser la possibilité” vivre cette expérience, se défend sur franceinfo Astrid Guyart, secrétaire générale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Invité du Club Info, l’ex-escrimeur a réagi aux critiques de la judokate Clarisse Agbegnenou. Le double champion olympique (individuel et par équipe) regrette, en vertu des critères établis par le CNOSF, de ne pas pouvoir être un autre porte-drapeau, comme à Tokyo il y a trois ans. « J’ai un petit goût d’inachevé, nous avons eu une cérémonie d’ouverture masquée sans public. C’est quelque chose que j’ai fait sans enthousiasme. C’est pourquoi pour moi cela ne donne pas le droit de s’éloigner de nous, en créant de nouvelles règles”elle a écrit sur Instagram.

« Notre objectif au CNOSF est de rendre possible ce rôle à vie au plus grand nombre d’athlètes possible », justifie Astrid Guyart. Chaque fédération sportive peut choisir jusqu’à deux candidats au rôle de porte-drapeau, un homme et une femme, avec l’accord des athlètes concernés. Deuxièmement, les athlètes qui participeront aux Jeux voteront pour élire leur porte-drapeau.

Le secrétaire général du CNOSF est également revenu sur le bâtiment occupé par les athlètes français dans le village olympique. Choisissez et “modèle” par le comité, ce bâtiment accueillera « des espaces conviviaux pour les sportifs »où ils peuvent suivre les tests.“Cela vient d’un retour plutôt glaçant des athlètes allés aux Jeux de Tokyo”, en pleine pandémie, précise Astrid Guyart. “40% des athlètes de la délégation n’avaient pas le sentiment d’appartenir à l’équipe de France olympique. Nous les avons consultés et essayé de prendre en compte leurs retours.»

Le bâtiment français est situé « près de la cantine, près du départ des navettes » aux sites olympiques, et « à proximité de la Maison de la Performance où des professionnels pourront les conseiller », ajoute le secrétaire général du CNOSF. Des sessions de media training sont également mises en place. « La fenêtre médiatique est très courte quand on est médaillé. Un médaillé en chasse un autre. Et il faut savoir raconter son histoire”témoigne celui qui fut vice-champion olympique de fleuret par équipes à Tokyo : « Nous ne sommes pas seulement des machines performantes. Nous avons une vie privée, des causes qui nous tiennent à cœur.

Interrogée sur l’escrimeuse Ysaora Thibus, avec qui elle a travaillé en équipe de France, Astrid Guyart assure qu’elle n’a pas « aucun doute sur son intégrité et sa sincérité, elle est extrêmement vigilante ». Ysaora Thibus est suspendue depuis février suite à un contrôle antidopage anormal. Elle nie tout acte intentionnel de dopage et affirme avoir été « exposé par contamination », via les fluides corporels de son compagnon, ancien athlète de haut niveau. Sa participation aux Jeux cet été est menacée, mais la championne du monde 2021, avec de grandes chances de médaille, espère obtenir gain de cause auprès de la Fédération internationale d’escrime.

 
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