Deuxième jour de trêve à Gaza, 90 détenus palestiniens libérés

Deuxième jour de trêve à Gaza, 90 détenus palestiniens libérés
Deuxième jour de trêve à Gaza, 90 détenus palestiniens libérés

Keystone-SDA

Israël a libéré lundi 90 détenus palestiniens, quelques heures après le retour dans leur pays de trois otages israéliens libérés par le Hamas au premier jour d’un cessez-le-feu fragile visant à mettre fin à 15 mois de guerre à Gaza.

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20 janvier 2025 – 11h51

(Keystone-ATS) Dès les premières heures de la trêve dimanche, l’aide humanitaire a afflué dans le territoire palestinien en ruine, où sont entrés dans la journée 630 camions, selon l’ONU, dont 300 destinés au nord de la bande de Gaza.

Les trois femmes libérées après 471 jours de captivité ont retrouvé leurs proches et ont été hospitalisées « dans un état stable », selon un médecin.

Puis tôt lundi soir, 90 Palestiniens ont été libérés de la prison militaire d’Ofer en Cisjordanie occupée et d’un centre de détention à Jérusalem, dans le cadre de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu. -feu.

Une foule en liesse a applaudi au passage des bus sur une route de Beitunia, près de la prison d’Ofer.

« Que des ruines »

Dès que les armes se sont tues, des milliers de Palestiniens déplacés ont repris les routes dimanche dans la bande de Gaza, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines et de bâtiments éventrés.

« Nous sommes enfin à la maison. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison », témoigne Rana Mohsen, une femme de 43 ans revenue à Jabalia, au nord du territoire.

Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons” en raison de “l’ampleur des destructions”, a déclaré Maria Gad El Haq, également déplacée par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.

La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain Donald Trump, qui a exercé une pression intense sur Israël pour qu’il parvienne à un accord avant son arrivée à la Maison Blanche.

L’accord en trois phases conclu le 15 janvier entre le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.

Durant une première phase de 42 jours, 33 otages israéliens détenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1 900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.

Prochaine sortie samedi

Les trois otages libérés dimanche, Emily Damari, une Israélienne britannique de 28 ans, Doron Steinbrecher, un Israélien roumain de 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge. (CICR) dans la ville de Gaza, où une foule de civils et d’hommes armés ont encerclé le convoi.

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« Après 471 jours, Emily est enfin de retour », a témoigné sa mère, Mandy Damari, mais « pour trop d’autres familles, l’attente impossible continue ».

Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que “trois ou quatre femmes enlevées” seraient “libérées chaque semaine”.

Un haut responsable du Hamas a indiqué à l’AFP que la prochaine libération aurait lieu samedi.

« D’autres familles attendent avec impatience le retour de leurs proches », a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, appelant toutes les parties à « respecter leurs engagements, afin de garantir que les prochaines opérations se dérouleront en toute sécurité ». sécurité “.

« L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions sûrs qu’un jour nous serions libérés », a déclaré la journaliste Bouchra al-Tawil, une Palestinienne emprisonnée en mars 2024, qui faisait partie du premier groupe de prisonniers libérés, composé majoritairement de femmes et d’hommes. enfants.

« Toucher un million de personnes »

Lors de la première phase de la trêve, sera négociée la deuxième phase, qui devrait permettre la fin définitive de la guerre et la libération des derniers otages, avant la dernière étape relative à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti qu’Israël se réservait « le droit de reprendre la guerre si nécessaire ».

La branche militaire du Hamas a déclaré que la trêve dépendait du « respect par Israël de ses engagements ».

La trêve s’accompagne d’un afflux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total depuis le début de la guerre, avec un objectif de 600 camions par jour.

« Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont stupéfiants », a déclaré le chef du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Tom Flechter.

“Nous essayons d’atteindre un million de personnes le plus rapidement possible”, a déclaré à l’AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.

L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes kidnappées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne.

Au moins 46.913 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

 
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