Javier Milei ne s’excusera pas auprès de Lula et en ajoutera une couche supplémentaire – .

Le président ultralibéral argentin Javier Milei a refusé vendredi de présenter ses excuses à son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva comme ce dernier l’avait demandé, le qualifiant plutôt de « petit gauchiste » au« égo enflammé ». « Nous devons dépasser ces banalités car les intérêts des Argentins et des Brésiliens sont plus importants que l’ego enflammé d’un petit gauchiste »a déclaré Javier Milei, invité par la chaîne de télévision LN+ à répondre à la demande d’excuses formulée mercredi par Lula.

Le président brésilien a déclaré qu’il refuserait de parler à son homologue argentin jusqu’à ce que ce dernier présente son “des excuses” pour le “beaucoup de bêtises” qu’il a dit avoir prononcé, sans préciser à quoi il faisait référence. « Le problème, c’est que je l’ai traité de corrompu. N’a-t-il pas été emprisonné pour corruption ? Je l’ai traité de communiste. N’est-il pas communiste ? Depuis quand faut-il s’excuser de dire la vérité ? Ou bien sommes-nous tellement las du politiquement correct que nous ne pouvons plus rien dire à la gauche, même si c’est vrai ?a déclaré vendredi Javier Milei.

« Faire des bêtises »

Lula, qui n’avait pas assisté à l’investiture de Milei en décembre dernier, à laquelle était invité l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), dont le virulent président argentin se dit proche, avait estimé mercredi que « L’Argentine est un pays très important pour le Brésil et le Brésil est très important pour l’Argentine. Ce n’est pas un président de la République qui va semer la discorde. ». Les deux hommes se sont salués cordialement lors de leur récente rencontre au sommet du G7 en Italie mais n’ont pas eu d’échanges privés. Ils se retrouveront début juillet à Asuncion lors du sommet du Mercosur, bloc commercial dont ils sont les principaux partenaires avec le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie.