Le prédicateur musulman Tariq Ramadan a fait appel d’une mise en examen qui devait initialement le traduire en justice pour quatre viols en France.
La cour d’appel de Paris a décidé de renvoyer Ramadan en procès pour trois des quatre chefs d’accusation de viol, classant sans suite l’affaire d’une ancienne « maîtresse ». Les plaignantes concernées sont Henda Ayari, « Christelle », et une autre femme identifiée par les enquêteurs mais qui n’a pas souhaité porter plainte. La quatrième charge, portée par Mounia R., a été classée sans suite, ce qui a provoqué l’incompréhension de ses avocats.
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Cette décision de la cour d’appel constitue un soulagement pour les plaignantes, contrairement au réquisitoire du procureur général en mars qui ne recommandait de poursuivre que pour un seul des quatre viols présumés. Les juges d’instruction avaient initialement décidé en juillet 2022 de renvoyer Ramadan devant un tribunal correctionnel départemental.
L’avocat d’Henda Ayari, Me David Olivier Kaminski, a qualifié cette décision de « victoire pour la justice ». En revanche, pour Tariq Ramadan et ses avocats, cette décision est décevante. Me Pascal Garbarini a annoncé qu’ils continueraient à défendre l’innocence de Ramadan, critiquant la décision et envisageant de la contester devant la Cour de cassation.
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Le cas le plus étayé concerne « Christelle », qui accuse Ramadan de viol aggravé en raison de sa vulnérabilité physique au moment des faits présumés en 2009. Des preuves médicales et photographiques corroborant ses accusations ont été présentées aux enquêteurs.
Tariq Ramadan a également été condamné pour avoir révélé l’identité de cette plaignante sur les réseaux sociaux et dans son livre. Par ailleurs, il attend le verdict de la cour d’appel de Genève dans un autre procès pour viol en Suisse, où il a été acquitté en première instance en mai 2023. Il reste présumé innocent des accusations en France.
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