Où est passée Sophie Lloyd ? Le Magic Circle, célèbre organisation de magie, recherche cette femme, exclue de ce corps il y a plus de 30 ans pour avoir prétendu être un homme pour y être admise.
L’organisation basée à Londres espère la retrouver et s’excuser, mais ses efforts pour retrouver la femme, dont le vrai prénom pourrait en réalité être Sue, ont échoué.
« A-t-elle disparu ? Qui sait pourquoi nous ne l’avons pas trouvée ? Pour l’instant, sa disparition reste un mystère”, a déclaré à l’AFP Laura London, première femme directrice du Magic Circle.
Pour être admise dans l’organisation, Sophie Lloyd avait réussi pendant dix-huit mois à se faire passer pour un homme, se faisant appeler Raymond. Elle a révélé sa véritable identité en 1991 lorsque le Cercle Magique s’est ouvert aux femmes.
Agacée par ce qu’elle appelle une « tromperie délibérée », l’organisation décide alors de l’exclure.
“Plus j’en apprends sur cette injustice, plus j’ai envie de réparer cette erreur”, assure Laura London.
« Au minimum, nous aimerions nous excuser en tant qu’organisation pour la façon dont nous avons géré la situation à ce moment-là », ajoute-t-elle.
Sophie Lloyd n’était pas la seule à avoir organisé cette « tromperie ». Elle l’avait fait avec la complicité d’une autre magicienne, Jenny Winstanley, qui avait recruté Sophie, alors actrice, pour prouver que les femmes étaient aussi douées en magie que les hommes.
Jenny Winstanley est décédée dans un accident de voiture en 2004, emportant avec elle toutes les informations qu’elle aurait pu détenir sur Sophie Lloyd.
Laura London aimerait pouvoir dire « merci » au magicien. “C’était en soi un exploit extraordinaire et elle a réussi.”
Même si les femmes peuvent être membres du Magic Circle depuis plus de 30 ans, elles ne représentent encore qu’environ 5 % de ses 1 700 membres.
Mais « les temps ont changé », assure Laura London, qui aimerait écrire un livre pour raconter l’histoire de Sophie Lloyd et voir un film sur son parcours.
De plus en plus de jeunes filles s’entraînent à la magie et « l’organisation est désormais incroyablement inclusive », assure-t-elle.
