LLes années 2015-2024 constitueront également la décennie la plus chaude jamais mesurée, selon ce rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU, qui consolide six grandes bases de données internationales.
« Les précipitations et inondations records, l’intensification rapide des cyclones tropicaux, la chaleur meurtrière, la sécheresse incessante et les incendies catastrophiques que nous avons vus dans différentes parties du monde cette année sont malheureusement notre nouvelle réalité et un avant-goût de l’avenir », souligne le secrétaire général de l’OMM. , Celeste Saulo, dans un communiqué.
Le service européen Copernicus, l’une des sources de l’OMM, a déjà calculé les températures moyennes mondiales pour le mois d’octobre, si chaudes qu’il est presque certain que 2024 battra le record annuel établi l’année dernière seulement.
Sur la période janvier-septembre, selon les données consolidées par l’OMM, la température moyenne de l’air à la surface du globe était de 1,54°C supérieure à la période de référence, 1850-1900.
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Un objectif ambitieux
L’Accord de Paris, adopté par les pays du monde entier en 2015, vise à contenir le réchauffement climatique à 2°C et à poursuivre les efforts pour le contenir à 1,5°C.
Ce dernier objectif, plus ambitieux, a-t-il désormais été manqué ?
Non, selon l’OMM, car pour que le réchauffement soit considéré comme stabilisé à ce niveau, il ne faut pas regarder les années séparément, mais prendre une moyenne sur 20 ans (avec cette règle, on est à 1,3°C).
“Il est important de souligner que cela ne signifie PAS que nous n’avons pas réussi à atteindre l’objectif de l’Accord de Paris”, affirme Celeste Saulo.
« Les anomalies de température globale enregistrées aux échelles quotidiennes, mensuelles et annuelles sont sujettes à des variations importantes, en partie dues à des phénomènes naturels tels qu’El Niño et La Niña. Ils ne doivent pas être mis sur le même pied que l’objectif de température à long terme fixé dans l’accord de Paris », explique-t-elle.
Mais, ajoute-t-elle, « chaque fraction de degré de réchauffement compte ».
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