“Ma nièce habite à Valence, j’ai eu très peur” : l’inquiétude des Charentais après les inondations en Espagne

“Ma nièce habite à Valence, j’ai eu très peur” : l’inquiétude des Charentais après les inondations en Espagne
“Ma nièce habite à Valence, j’ai eu très peur” : l’inquiétude des Charentais après les inondations en Espagne

Conchita Pragout-Guitierriez connaît bien ses amis. Elle prend régulièrement l’avion depuis Bordeaux pour rendre visite à Maria-Elisa qui habite à Las Palmeras. « Torrent, cette banlieue de Valence, je la connais bien, j’ai reconnu beaucoup de paysages dévastés que j’ai vus à la télé. Ça me fait tellement mal au cœur de voir ça. »

Alors bien sûr elle se réjouit qu’une initiative s’organise en Charente pour envoyer des dons. « Je vais faire le tri dans ce que j’ai, je vais aussi donner des draps, des t-shirts, des casseroles et des poêles… Tout ce que je peux. Et l’argent aussi. Je n’en ai pas beaucoup, mais je vais en offrir. Là-bas, certains ont tout perdu. »

« Toute la communauté espagnole de Charente est émue par toutes ces images terribles », confie Gregorio Lazaro, le président de l’association des Espagnols de Charente. « Beaucoup me contactent pour savoir si quelque chose s’organise en Charente pour aider, si j’avais des contacts là-bas ou pour envoyer des vêtements, de la nourriture… Alors l’initiative de Romaric Lavoute, qui est membre de notre association, tombe à point nommé, nous allons le relayer au maximum.

Leur Erasmus annulé

Comme une dizaine d’autres jeunes du lycée professionnel Amandier, Baptiste Torriani, 16 ans, originaire de Saint-Yrieix, étudiant en baccalauréat professionnel cuisine, devait partir faire un Erasmus à Valence. « Le départ était prévu le 31 octobre pour six semaines », précise-t-il. Tout était prévu, nos stages dans des restaurants à Valence pour découvrir la gastronomie espagnole et la culture du pays en général, pour parler espagnol aussi. Et les familles d’accueil étaient prêtes à nous accueillir chez elles. Mais la veille du départ, leurs professeurs leur ont annoncé que le voyage était annulé. « Les familles qui devaient nous accueillir ou les restaurants n’ont pas forcément été impactés, mais l’école n’a pas le droit d’envoyer des élèves dans une zone touchée par une catastrophe naturelle. Ce qui est normal », reconnaît Baptiste, même s’il est, comme ses camarades, très déçu. « Je reste en contact avec la famille qui devait m’accueillir. Je leur demande des nouvelles, mais ils sont au centre de Valence et n’ont eu aucun dégât.

 
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