voici tous les avantages de laisser votre pelouse en paix

voici tous les avantages de laisser votre pelouse en paix
voici tous les avantages de laisser votre pelouse en paix

Partant du principe que pour réussir à faire prendre conscience de la richesse et de l’intérêt de la biodiversité il faut la connaître, «En mai, la tonte s’est arrêtée» est une manière pédagogique de redécouvrir le monde du petit pour mieux le préserver.

Promouvoir la faune et la flore

Aucun risque de se retrouver les jambes mouillées, seule une partie de votre jardin est nécessaire pour participer à cette action. “Même un mètre carré peut faire la différenceassure Julie Maertens, agronome de formation et conseillère technique chez Adalia 2.0. Si chacun oubliait une petite partie de son jardin qui n’est pas utilisée, cela permettrait de créer un réseau écologique et un couloir entre différents grands milieux naturels pour permettre la circulation des espèces. C’est très important, surtout dans les zones urbanisées. elle explique.

Avec l’arrivée du printemps, mai est la période de l’année où les graminées et les fleurs sauvages chargées de nectar se multiplient, offrant un refuge et un garde-manger essentiels aux insectes. Ne pas tondre sa pelouse permet de préserver la biodiversité locale et plus particulièrement les insectes butineurs comme les abeilles, bourdons et autres papillons. Essentiels à la pollinisation, ceux-ci contribuent à la reproduction d’environ 90 % des espèces de plantes et d’arbres fruitiers sauvages dans le monde. « Sans pollinisation, nous risquons d’avoir des ressources alimentaires très limitées », explique le conseiller technique.

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Un bouclier végétal indispensable

»Éviter de tondre favorisera également la vie sous terre, avance Julie Maertens, les micro-organismes qui s’y trouvent effectuent tout le travail de décomposition de la matière organique qui a un impact essentiel sur notre environnement. Moins on tondra, plus la vie au sous-sol sera importante et favorisera la croissance des plantes.»

Les herbes hautes constituent un bouclier très efficace pour lutter contre les différentes conditions climatiques. Dotés d’un système racinaire plus important, ils ont la capacité d’aller chercher l’eau plus en profondeur, contribuant ainsi à lutter contre la sécheresse. Ils peuvent aussi – dans une certaine mesure – contribuer à une meilleure infiltration de l’eau lors de fortes pluies. “Les herbes hautes filtrent également les eaux de pluie chargées en substances, notamment chimiques, et luttent contre l’érosion des sols. explique le scientifique.

Redécouvrez votre jardin

Résident de Court Saint-Étienne et animateur du Réseau d’échange de connaissances de Louvain-la-Neuve, Michel Geerts a fait son pré »un petit sanctuaire». En 2016, ce citoyen a pris la décision de laisser la nature s’épanouir sur son terrain et depuis, il ne cesse de s’émerveiller devant ce décor.

C’est un délice pour les yeux. Nous avons vu beaucoup plus d’animaux sauvages. Il y a plus de crapauds, de grenouilles, quelques nids de musaraignes et de plus en plus de papillons apparaissent. Il est également intéressant d’observer l’évolution de la diversité des fleurs dites envahissantes comme les pissenlits, les frênes et les renoncules. J’ai des fleurs aujourd’hui que je n’avais pas les années précédentes.»

Sans regretter de s’être lancé dans une pratique qui ne nécessite aucun entretien, Michel Geerts ne tond son terrain qu’une fois par an.

Très actif sur les questions d’accès à la terre, d’alimentation durable et de pratiques coopératives, il souhaite que ces espaces de grande biodiversité se multiplient dans les villages pour qu’un réseau écologique s’organise de vallée en vallée.

Quant à la capitale bruxelloise, selon l’ONG Natagora, près de 60 % du couvert végétal de la ville correspond à des espaces verts comme des jardins privés et des espaces associés à des complexes d’habitation, des routes ou des campus. . Avec ses nombreuses maisons et jardins en enfilade, si un petit bout de tous ces espaces verts était dédié à la biodiversité, la ville de Bruxelles aurait de quoi constituer un réseau écologique à grande échelle au cœur du tissu urbain.

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Maintenir la pratique

Pour les partenaires de campagne, si «En mai, la tonte s’est arrêtée» est une manière de sensibiliser les citoyens à leur rapport à la nature, l’objectif n’est pas qu’ils attendent le 1er juin pour passer la faucheuse. “L’idée est de leur donner la carotte pour que progressivement, ce mode de gestion perdure au moins jusqu’en septembre et sur une superficie de plus en plus vaste.e », explique Julie Maertens d’Adalia 2.0.

Par ailleurs, il existe d’autres actions à entreprendre tout au long de l’année pour sauvegarder la biodiversité de votre jardin.

Déjà, jamais de pesticides insiste Sylvain Boisson, bio-ingénieur et Docteur en agronomie à Gembloux Agro-BioTech. Ensuite, avec le bois coupé des haies ou élagué des arbres, on peut faire des tas ou construire des barrages – une sorte de clôture vivante – qui, en se décomposant, attireront les insectes mais aussi les oiseaux. Tout cela contribuera à recréer de petits écosystèmes et un nouveau cycle. On peut faire la même chose avec des tas de pierres sèches.» conseille le bioingénieur qui souligne également la nécessité de pérenniser ces techniques le plus longtemps possible. “L’idéal serait de laisser pousser une partie de votre jardin toute l’année, mais le principe reste le même, créer des zones refuges pour différentes espèces..

 
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