« Comment savez-vous que vous tenez la bonne photo ? Cela reste un mystère. » – .

« Comment savez-vous que vous tenez la bonne photo ? Cela reste un mystère. » – .
« Comment savez-vous que vous tenez la bonne photo ? Cela reste un mystère. » – .

Le photographe sera président du prix Dior de photographie et d’arts visuels des jeunes talents, à Arles. Interview « Autopromo » sous le signe de la passion.

Installée à New York depuis plus de trente ans, la célèbre photographe française, portraitiste reconnue, pose ses valises à Arles pour exercer ses fonctions de présidente du prix lancé en 2018 par les parfums Christian Dior, concours mené en partenariat avec Luma Arles et l’ENSP (École nationale supérieure de la photographie d’Arles).

Quel est mon état d’esprit en ce moment ?
Je suis vraiment alarmé par ce qui se passe dans le monde.

Quel est mon rôle chez Luma ?
En tant que présidente du Prix Dior, j’espère partager mon amour de la photographie et du portrait avec les jeunes photographes sélectionnés. Mais surtout leur donner de l’espace, c’est leur moment à Arles et Luma !

Qui m’a donné le goût de la photographie ?
Mon père. Passionné de photographie, il m’a offert mon premier appareil photo et m’a laissé abandonner l’école à 17 ans, après avoir été renvoyé de plusieurs écoles. Il m’a permis d’étudier la photographie car il adorait ça… J’ai eu beaucoup de chance de choisir une voie qui est devenue une vocation à un si jeune âge.

C’est une façon de regarder, un moment partagé qui devient le portrait, la photo

Brigitte Lacombe

Des photographes qui m’inspirent ?
Reporters photographes, leur travail est très différent du mien, et j’ai beaucoup d’estime pour leur courage et leur dévouement.

Comment puis-je savoir si j’ai la bonne photo ?
Pour mes portraits, cela reste un mystère. C’est quelque chose que je reconnais, que je ressens, qui me semble vrai, honnête. C’est une façon de regarder, un moment partagé qui devient le portrait, la photo.

Une personnalité à immortaliser ?
Peut-être Brigitte Bardot. J’ai toujours eu envie de la photographier. J’ai quitté la France il y a presque quarante ans, et j’aimerais réaliser une série de portraits de cette génération qui a marqué ma jeunesse et que je n’ai pas vu vieillir.

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Une personnalité à photographier pour toujours ?
Meryl Streep. J’ai commencé à la photographier en 1979 pour l’affiche du film Kramer contre Kramer, et j’ai noué une profonde amitié avec elle. Je la photographie fréquemment, enfin, quand elle me le permet, parce que c’est ce qu’elle aime le moins au monde !


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Ai-je encore le feu sacré ?
Je n’appelle pas ça du feu sacré, mais j’aime profondément ce que je fais. Je ne pense pas tellement à la photographie, c’est vraiment ma vie, une façon de regarder, de participer, de partager, de m’exprimer.

La critique qui me plaît ?
Si quelqu’un reconnaît mes portraits avant de voir ma signature. De savoir qu’il y a un regard qui est finalement toujours le même sur les personnes que je photographie.

Parler de moi dans les promos, est-ce une corvée ?
Il est plus intéressant d’entendre parler des autres que de parler de soi, mais cela peut parfois vous aider à réfléchir à vous-même et peut-être à progresser.

Je n’ai pas de miroir. Je ne me regarde pas beaucoup.

Brigitte Lacombe

À quoi je pense quand je me regarde dans le miroir le matin ?
Je n’ai pas de miroir. Je ne me regarde pas beaucoup. Ce n’est pas la meilleure attitude à avoir, mais je l’ai accepté.

La dernière fois que j’étais fier de moi ?
Je ne pense pas comme ça… J’essaie d’être correct, éthique, et de garder mon intérêt et ma curiosité pour mon travail, pour la vie.

Qu’est-ce qu’il y a de plus français en moi ?
Je continue d’écouter France Culture et France Musique, que j’adore.

Et plus de New York ?
Concentration et capacité de travail. Tout est possible, dites oui d’abord !

Mon prochain défi ?
Je prépare actuellement une grande rétrospective de mon travail pour fin 2026, et c’est un véritable défi de revenir sur mes quarante années d’archives.

Que vais-je faire après cet entretien ?
Je vais retourner au jardin pour jouer avec le chat.

luma.org/arles

 
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