Aussi vite publié, aussi vite réagi. Ce lundi soir, une vingtaine de figures du rap français, parmi lesquelles Fianso, Akhenaton ou encore Zola, ont sorti une chanson dans laquelle ils attaquaient vertement le Rassemblement national et appelaient à voter au second tour des législatives. Intitulée « No pasaran », Jordan Bardella et la famille Le Pen sont particulièrement visés, dans des propos peu élogieux.
Le président du parti d’extrême droite a réagi sur les réseaux sociaux. Selon lui, les « punchlines incisives » de la chanson sont « des appels au meurtre, à la misogynie violente, à l’antisémitisme grossier et aux théories du complot » et assimile le titre à « l’univers mental de l’extrême gauche qui est de plus en plus toxique ». Le message est accompagné de captures d’écran du clip vidéo, montrant les punchlines en question : «« Un coup dur pour ces chiennes en chaleur », « Ce sont toutes des francs-maçons », « Jordan, tu es mort ».
Marine Le Pen, elle aussi visée, a réagi. « Le Nouveau Front populaire. Ça donne envie, non ? », a-t-elle ironisé à l’encontre de la gauche française, alors que le projet musical ne se rattache à aucun parti. « J’espère que le procureur de la République se saisira de cette abjection. »
Eric Ciotti, le président des Républicains qui s’est récemment allié au RN, dénonce un « assemblage de menaces de mort, d’insultes misogynes, d’antisémitisme et de théories du complot » et la « complaisance coupable de plusieurs médias envers les vomissures émises par 22 rappeurs ».
