À Saint-Grégoire, après la mort de Guyaume, ils se mobilisent contre les violences routières

À Saint-Grégoire, après la mort de Guyaume, ils se mobilisent contre les violences routières
À Saint-Grégoire, après la mort de Guyaume, ils se mobilisent contre les violences routières

« C’est un drame. On a l’impression d’être condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité », expliquent les parents de Guyaume. C’est le 6 juin 2022 que l’homme de 22 ans décède dans la commune de Saint-Grégoire, au nord de Rennes. Alors qu’il circulait à moto sur l’avenue de Couesnon vers 18h30, le jeune homme a été percuté de plein fouet par un véhicule venant en sens inverse. Au volant de la voiture se trouvait un homme de 74 ans. « Il roulait à vive allure, était ivre et n’avait pas de permis depuis 10 ans », soulignent Valérie et Bertrand Le Merrer, les parents de la victime. Un drame qui aurait pu être évité pour la famille. « Avant l’accident, ce conducteur avait déjà été interpellé alors qu’il n’avait plus de permis. On savait qu’il pouvait être dangereux et malgré tout, on lui a laissé sa voiture. C’est pourquoi on dénonce l’inaction face aux violences routières. » Le septuagénaire doit être jugé ce lundi pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances : conduite sous l’emprise de l’alcool et conduite sans permis.

« Homicide sur la route »

« Entendre des « homicides » pour les familles touchées par ces tragédies n’est pas supportable – explique le père – ce n’est pas quelque chose qui arrive par malchance. Conduire en ayant consommé de l’alcool, par exemple, est un acte volontaire. C’est pourquoi nous sommes favorables à la mise en place d’une « homicide routier » qui met en avant la responsabilité en cas de conduite volontaire à risque. Un projet de loi portant création d’un « homicide routier » a été déposé le 17 octobre 2023 puis adopté en première lecture, le 31 janvier 2024 par l’Assemblée nationale et devant le Sénat le 27 mars 2024. Mais cette loi n’a pas pu aboutir. en raison de la dissolution. « Le projet de loi part de zéro, et il faut que les parlementaires reviennent sur le sujet pour qu’il aboutisse enfin », explique la famille, qui espère que cette nouvelle mesure pourra faire avancer les choses. Après s’être rassemblés au centre de Saint-Grégoire, amis et proches du jeune homme décédé se sont rendus sur les lieux de l’accident pour déposer des fleurs.

 
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