Que reste-t-il du groupe de mercenaires russes Wagner, un an après sa mutinerie ? – .

Que reste-t-il du groupe de mercenaires russes Wagner, un an après sa mutinerie ? – .
Que reste-t-il du groupe de mercenaires russes Wagner, un an après sa mutinerie ? – .

Il y a un an, le groupe de mercenaires russes Wagner entrait en rébellion contre le Kremlin. Une aventure militaire menée par Evgueni Prigojine après des mois de tensions entre son groupe et les autorités militaires russes au sujet de la conduite des opérations en Ukraine. Le coup d’Etat prenait fin au bout de quelques jours et deux mois plus tard, Evgueni Prigojine disparaissait dans le crash de son avion. Mais que reste-t-il aujourd’hui du groupe Wagner qui avait incarné les ambitions russes, notamment en Afrique ?

Le 23 août 2023, le groupe Wagner a été décapité. Dans les débris de l’avion d’affaires qui s’est écrasé peu après son décollage dans la région de Moscou, outre les restes d’Evgueni Prigojine, ont été retrouvés les corps de Dimitri Outkine, son bras droit, et de Valéry Tchekakov, chef de la logistique du groupe. L’empire Prigojine, qui comptait environ 50 000 mercenaires en Ukraine, n’est plus.

Sur le front ukrainien, les mercenaires passent sous le contrôle de RosGardia, la garde prétorienne de Vladimir Poutine. En Afrique, les mercenaires rejoignent une nouvelle firme : Africa Corps, dirigée par le GRU, le renseignement militaire russe, mais sur le continent, les ex-Wagner historiques sont toujours très présents, affirme Lou Osborn, analyste du groupe de recherche All Eyes on Wagner. Oui, il en reste beaucoup. En fait, c’est ce qui est très intéressant. Le seul endroit où il existe une sorte de concentration de Wagner historiques est l’Afrique centrale. Aujourd’hui, nous avons quelqu’un comme Dmitri Sytyi qui dirige toujours les activités du Wagner historique en Centrafrique. Et puis on voit les anciens commandants qui réapparaissent ensuite soit dans l’Afrikakorps, soit dans d’autres organisations paramilitaires comme Redut par exemple. ».

Le renseignement militaire russe, le GRU, contrôle les opérations en Afrique, mais contrairement à Wagner, organisation verticale, le GRU privilégie cette fois les intermédiaires. ” Au Burkina Faso, nous avons pu identifier une unité appelée unité des Ours. », Lou Osborne, « A La base est un groupe de combattants volontaires qui a été créé en Crimée et qui, dans le cadre de la réorganisation qui a eu lieu au moment de la mutinerie de Prigojine, a signé un contrat avec le ministère de la Défense. Et ce contrat est en fait signé avec le GRU. Les services de renseignement russes semblent passer par des organisations qui ont une existence intermédiaire, afin d’organiser toutes ces unités et de les envoyer ici et là. »

Wagner une marque toujours très populaire en Russie

Wagner était aussi très présent dans l’influence médiatique et numérique. En Afrique, des opérations d’influence étaient organisées par les Bureaux d’information et de communication de Wagner, les bureaux du BIC et là encore, depuis un an, il y a du mouvement, souligne Lou Osborne » Au moment de la mutinerie, toute la partie médiatique assez traditionnelle, puisque Prigogine, était à la tête d’une sorte de consortium médiatique, le plus connu était Ria Fan, tout ça était fermé. Sur la partie assez ferme dans Trolls, les opérations d’influence, elles ont continué après une petite pause. Et puis, ça a recommencé et on a vu, à partir d’octobre 2023, la création d’une nouvelle structure qui s’appelle Initiative Africaine, et qui aujourd’hui est vraiment le moteur de l’influence en Afrique. Donc ces bureaux existent toujours. Maintenant, qui est en charge de ces bureaux ? C’est la grande question. »

La marque Wagner n’a pas pour autant complètement disparu. En Russie, elle sert même encore de produit d’appel, pour enrôler des mercenaires qui servent ensuite exclusivement le pouvoir russe, le Kremlin ne voulant surtout plus voir émerger des aventuriers comme Evgueni Prigojine.

 
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