Des groupes armés palestiniens, dont l’un se réclame du groupe islamiste Hamas, ont volé le mois dernier un total de 66 millions d’euros dans les caisses de plusieurs agences bancaires à Gaza, rapporte samedi Le Monde.
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Le quotidien français a eu accès à un document envoyé par la Banque de Palestine « à certains partenaires internationaux » qui décrit des braquages spectaculaires, dont celui survenu dans sa principale agence de Gaza ville le 16 avril.
Interrogée par l’AFP, l’Autorité monétaire palestinienne (PMA), organisme indépendant qui supervise le système financier dans les Territoires palestiniens, prévoit de publier un communiqué plus tard dans la journée.
Selon le document obtenu par Le Monde, le 16 avril, des employés « ont constaté qu’un trou avait été percé dans le plafond du coffre-fort », explique le journal, précisant que « les malfaiteurs ont mis la main sur des cassettes de distributeurs automatiques, contenant l’équivalent de 2,8 millions d’euros en shekels israéliens.
Le Monde poursuit : « Le lendemain matin, 17 avril, des +groupes armés+ équipés d’explosifs se sont de nouveau rendus dans le bâtiment » pour faire sauter la caisse de ciment coulée la veille pour protéger l’argent et ont ouvert trois coffres-forts, « transportant l’équivalent de 29 millions d’euros ». euros dans différentes devises ».
Le 18 avril, c’est la deuxième agence, la plus importante du centre-ville, qui a été attaquée par un “commando” d’hommes se réclamant “des plus hautes autorités de Gaza”, expression qui désigne le Hamas, rappelle le journal. et est reparti « avec l’équivalent de 33,6 millions d’euros en shekels israéliens ».
Par ailleurs, l’armée israélienne a de son côté saisi « une importante somme d’argent appartenant à l’institution » dans l’enclave, selon les informations du Monde. Le quotidien cite également des médias israéliens, qui « ont rapporté en février que la somme confisquée s’élevait à plusieurs dizaines de millions de dollars et que l’opération visait à empêcher le Hamas de mettre la main sur cette somme ».
Le Monde décrit également les difficultés, dues à la guerre, pour la Banque de Palestine de protéger ses liquidités et pour les Gazaouis d’obtenir du cash.
« Seuls deux distributeurs automatiques fonctionnent encore, à Rafah et Deir Al-Balah (Sud), lorsqu’ils sont alimentés en électricité », souligne le journal.
Enfin, « selon des témoignages venus de Gaza, corroborés par des enregistrements de caméras de surveillance, des hommes armés et masqués rançonnent les clients devant les distributeurs, exigeant un pourcentage de leurs retraits », explique le journal.
