L’école de Chibok dix ans après l’enlèvement des lycéennes – DW – 11/04/2024 – .

L’école de Chibok dix ans après l’enlèvement des lycéennes – DW – 11/04/2024 – .
L’école de Chibok dix ans après l’enlèvement des lycéennes – DW – 11/04/2024 – .

Le 14 avril 2014, près de 300 élèves, toutes des filles, ont été kidnappées de force dans l’école qu’elles fréquentaient à Chibok, dans l’État de Borno, au Nigeria.

Beaucoup de ces lycéennes kidnappées se sont échappées, d’autres ont été libérées après négociations. Mais dix ans plus tard, on est toujours sans nouvelles d’une centaine de ces lycéennes restées en captivité.

L’école secondaire, détruite par les insurgés, a depuis été rénovée pour offrir un enseignement mixte.

Retour sur ce drame national qui a pris une ampleur mondiale avec le mouvement « BringBackOurGirls » et un point sur la vie au sein de l’école désormais.

L’enlèvement des filles de Chibok a déclenché le mouvement BringBackOurGirls.Image : Sunday Alamba/AP Photo/photo alliance

Une rénovation et plus de sécurité

Le 14 avril 2014, les insurgés de Boko Haram ont mené un raid nocturne sur la ville de Chibok. Le lycée de la ville ne sera pas épargné. Ils ont incendié l’établissement et enlevé 276 écolières qui s’y trouvaient pour leurs examens finaux.

Au total, 164 lycéennes ont réussi à s’enfuir ou à être libérées. Mais dix ans plus tard, nous sommes toujours sans nouvelles de plus d’une centaine de ces jeunes filles.

L’école, incendiée lors de l’attaque terroriste de Boko Haram, a rouvert ses portes en 2021 après avoir été rénovée et s’appelle désormais « École secondaire gouvernementale » car elle accueille aussi bien des garçons que des filles.

Il dispose de nouvelles salles de classe, d’une bibliothèque et d’un laboratoire, d’un centre informatique, d’une clinique, de logements pour le personnel et est désormais protégé par un mur de béton et des barbelés.

La vie est revenue presque à la normale dans la communauté de Chibok et à l’école, où des centaines d’élèves ont été inscrits dans un cadre de sécurité strict.

Malam Muhammad Bukar Chiroma, directeur de l’école secondaire gouvernementale de Chibok, est confiant.

» L’école a repris les cours en 2021, elle poursuit donc actuellement ses activités académiques. Après l’incident, la plupart des parents ont transféré leurs enfants dans d’autres écoles de l’État voisin d’Adamawa. Mais avec la nouvelle ambiance actuelle, nous recevons presque chaque semaine de nouveaux élèves qui retournent à l’école.“, il explique.

Mais il assure que désormais il y a « Une sécurité vraiment améliorée. » Selon le directeur « Un mur entoure tout l’enceinte de l’école. Bien que l’école soit très grande, les locaux sont sous surveillance militaire 24 heures sur 24. »

Malgré la présence de militaires, des attaques sont toujours signaléesImage : FLORIAN PLAUCHEUR/AFP

Espérer malgré tout

La reconstruction et la rénovation de l’école ont redonné espoir aux habitants de Chibok, aux élèves et à leurs parents.

“La seule chose est que nous plaiderons toujours pour que le gouvernement soit réaliste dans tout ce qu’il fait, notamment en ce qui concerne le programme de sécurité dans les écoles qui a été lancé il y a quelques années, mais qui n’a pas été parfaitement mis en œuvre”, assure Ayuba Alamson, porte-parole des parents des écolières de Chibok kidnappées.

Happy Adamu, qui fréquente cette école, assure que les conditions sont désormais réunies pour une bonne scolarité.

Nous avons des salles de classe adéquates, suffisamment d’enseignants, il n’y a aucun problème de sécurité à l’école», précise l’étudiant.

Même si les conditions semblent s’être améliorées pour les élèves de Chibok, certains estiment que le matériel scolaire reste insuffisant. Par ailleurs, la région de Chibok vit toujours sous la menace d’attaques et d’enlèvements.

Il y a quelques semaines, le Nigeria a connu deux nouveaux enlèvements massifs : l’un dans l’État de Borno, où se trouve Chibok, où une centaine de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été enlevées, et l’autre dans l’État de Kaduna, au nord-ouest du pays. pays, où plus de 130 enfants ont été enlevés dans leur école avant d’être libérés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’ancien président Jacob Zuma déclaré inéligible et exclu des élections
NEXT Le Royaume-Uni et la Finlande signent un partenariat face au risque d’« agression russe »