La baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer, affirme une étude

La baisse de la fécondité, un phénomène mondial qui va s’accentuer, affirme une étude
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La fécondité est insuffisante pour maintenir la population comme elle l’est dans la majorité des pays, souligne une vaste étude publiée jeudi, alertant sur des déséquilibres qui s’annoncent de plus en plus marqués d’une région du monde à l’autre.

« La fécondité est en baisse partout dans le monde », résument ces travaux publiés dans la revue scientifique The Lancet, notant que plus de la moitié des pays observent déjà un taux de fécondité trop faible pour maintenir le niveau de leur population.

Et « à l’avenir, les taux de fécondité continueront de baisser partout dans le monde », ajoute-t-il.

L’étude s’appuie sur les chiffres du Global Burden of Disease, un vaste programme financé par la Fondation américaine Bill & Melinda Gates et visant à rassembler les données de santé de la plupart des pays.

Les chercheurs ont non seulement évalué les taux de fécondité actuels dans ces pays, mais ont également cherché à calculer les évolutions futures sur la base de nombreuses variables prédictives, telles que les niveaux d’éducation ou la mortalité infantile.

Ils concluent que d’ici 2050, les trois quarts des pays auront des taux de fécondité insuffisants pour maintenir leur population. D’ici 2100, la plupart des pays seront touchés.

Les chercheurs prédisent également que la population des pays pauvres continuera pendant longtemps d’augmenter, notamment en Afrique subsaharienne, tandis qu’elle diminuera dans les pays développés. Ce déséquilibre risque, selon eux, d’avoir « des conséquences considérables sur les plans économique et sociétal ».

Ces travaux s’inscrivent dans un contexte où de nombreux pays s’inquiètent de l’évolution de leurs populations, comme la France, où le président Emmanuel Macron a appelé à un « réarmement démographique ».

Toutefois, les prédictions de l’étude du Lancet doivent être prises avec prudence, soulignent les chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le même numéro.

Ils critiquent plusieurs choix méthodologiques, soulignant notamment la faiblesse des données actuellement disponibles dans de nombreux pays pauvres. Et, au fond, « il faut privilégier la nuance et non le sensationnalisme quand on parle de la baisse des taux de fécondité », estiment-ils.

Ils soulignent également qu’un tel phénomène peut présenter des avantages (environnement, alimentation, etc.), mais aussi des inconvénients (systèmes de retraite, emploi, etc.). Et notez surtout qu’il n’existe « aucun moyen évident » d’agir en conséquence.

 
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