Comment évoluent les infections à papillomavirus humain (HPV), ces virus très contagieux qui peuvent provoquer des verrues génitales ou provoquer des cancers ? Alors qu’une campagne de vaccination doit débuter mercredi dans tous les collèges privés et publics de Paris, jusqu’au 11 avril, une étude française, publiée mardi 21 janvier dans la revue Plos Biologiemet en lumière la dynamique de ces infections qui touchent près de 20 % des femmes de 25 ans, et dont la grande majorité disparaissent spontanément en deux ans.
Pendant une période allant jusqu’à vingt-quatre mois, les chercheurs ont suivi 189 femmes âgées de 18 à 25 ans, collectant des informations tous les deux mois. Ils ont constaté que ces infections non persistantes – au-delà de vingt-quatre mois, on parle d’infection chronique – se caractérisent par un plateau de la charge virale HPV, qui débute environ deux mois après l’infection et dure treize à vingt mois avant de décliner rapidement.
« La majorité des infections à HPV se situent à mi-chemin entre les infections aiguës qui montent et descendent très rapidement, comme la grippe ou le Covid, et les infections chroniques plus longues »explique Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’équipe écologie et évolution de la santé à l’unité CIRB du Collège de France, à Paris, qui a dirigé l’étude.
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Santé