une clinique pour perdre du poids et réapprendre à s’aimer

une clinique pour perdre du poids et réapprendre à s’aimer
une clinique pour perdre du poids et réapprendre à s’aimer

Eric, 17 ans, grand pantalon de jogging, sweat à capuche, se lance sur le tapis roulant à la salle de sport.

Quatre fois par semaine, lui et les autres patients, âgés de 11 à 18 ans, assistent à des séances de sport à la clinique Théraé, ouverte à La Chaussée-Saint-Victor en 2012 et spécialisée dans le traitement de l’obésité, définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). ) comme étant associé à un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30.

Il peut compter sur le soutien de ses camarades hébergés dans cette aile séparée du centre médical. Ici, seize collégiens et lycéens vivent de septembre à juin. S’ils sont scolarisés à Blois, ils prennent tous leurs repas à la clinique, y compris le midi. Ensuite, ils dorment là, comme au pensionnat.

Même dans l’effort, Eric garde le sourire : « Je faisais déjà du sport avant d’arriver ici, j’adore ça ! »

Rencontre avec trois jeunes patients, Cheyenne, Louka et Éric (de droite à gauche).
© Photo NR, Jérôme Dutac

Sur le prochain tapis, Sheyenne (18 ans) : « Je ne faisais pas beaucoup de sport avant d’arriver ici »reconnaît sans détour la jeune femme. Difficile donc pour elle de maintenir le rythme le week-end ou pendant les vacances lorsqu’elle rentre chez ses parents : « Au centre, je donne tout. A l’extérieur, j’ai rejoint la salle de sport où j’alterne entre vélo et marche. »

Prise en charge personnalisée des jeunes

« Au début, ils ne trouvent pas le sport agréable. Puis, petit à petit, ils prennent du plaisir dans l’effort. L’activité sportive est aussi une manière de se reconnecter à son corps”explique Marine Bosek, une des diététistes-nutritionnistes.

Les jeunes bénéficient de quatre séances de sport par semaine.
© Photo NR, Jérôme Dutac

Le public, les adolescents, bénéficient de l’accompagnement d’un médecin, de nutritionnistes-diététiciens, de psychologues, d’éducateurs spécialisés ou encore de kinésithérapeutes.

« Une première discussion avec les jeunes permet de savoir d’où viennent les difficultés rencontrées, qu’elles soient sociales, psychologiques ou environnementales »poursuit Marine Bosek. Les adolescents souffrent « troubles du comportement alimentaire ou obésité ». L’objectif ? Établir « une prise en charge personnalisée des jeunes ».

Gardez les bons réflexes

Au centre, les adolescents apprennent ou réapprennent à manger, lors d’ateliers diététiques où ils approfondissent leurs connaissances sur « équilibre alimentaire, découvrir la satiété et développer une relation personnelle avec la nourriture en apprenant à manger en pleine conscience »développe Marine Bosek. « Le but n’est pas de les frustrer ou de les mettre au régime. Il s’agit plutôt d’une rééducation.» alimentation… Pour permettre aux adolescents de reprendre progressivement confiance en eux.

Rencontre avec une diététicienne, Marine Bosek.
© Photo NR, Jérôme Dutac

Une réhabilitation qui implique « des jeux, des escape games avec des énigmes, des questions diététiques qui amènent les patients à réfléchir à l’équilibre des repas ».

Là encore, la difficulté est de garder les bons réflexes une fois en dehors du centre médical : “On a reçu beaucoup de conseils, je me sens prêt à sortir”Tranches de Sheyenne. Prairie: « Théraé m’a beaucoup aidé, j’ai eu beaucoup de mal à gérer les portions. » Eric est encore dubitatif : « J’ai encore du mal à mesurer les quantités. »

«Plusieurs facteurs» sont impliqués dans la prise de poids. Outre le « mode de vie sédentaire »Marine Bosek évoque “l’aspect financier” et le “ difficulté » pour les jeunes à acheter « Des produits de bonne qualité, un obstacle important à l’accès à une alimentation équilibrée ».

Au fil des jours, une cohésion se crée entre les jeunes, qui se sont appropriés ces murs. Ils s’entraident. « Théraé est ma deuxième maison »dit Louka.

L’obésité en hausse

> De 6 % à 14 %, le taux d’obésité chez les femmes a plus que doublé entre 1996 et 2017.

> Chez les hommes, la hausse est comparable, passant de 7 % à 14 % en 2016, avant une légère baisse à 13 % en 2017, selon une étude de Santé publique publiée en septembre 2024.

 
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