la maladie est désormais présente en France – .

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la maladie est désormais présente en France – .

Maladie de Lyme, encéphalite à tiques, mais aussi fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). Le 24 octobre 2023, Santé publique France a annoncé avoir détecté pour la première fois en France le virus CCHF chez des tiques de l’espèce hyalomma marginatumprélevé sur le bétail.

Le plus souvent asymptomatique ou paucisymptomatique (quasiment aucun symptôme), le virus peut parfois provoquer une fièvre hémorragique, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 40 %.

Même si aucun cas humain n’a encore été recensé en France, le risque de contamination est bien réel avec la présence de la tique dans tout le pourtour méditerranéen, en Corse (où elle est implantée depuis les années 50), ainsi qu’en Ardèche et dans la Drôme. Depuis 2013, 13 cas de CCHF autochtone ont été enregistrés en Espagne.

Pourquoi ce nom Crimée-Congo ?

« C’est en 1944, lors de l’avancée de l’Armée rouge, que ce pathogène a été identifié pour la première fois, en Crimée (région ukrainienne annexée en 2014 par la Russie). En 1969, lors d’une épidémie au Congo, les scientifiques se sont rendu compte que le virus en question était le même que celui de 1944. L’association des deux noms a donné naissance au terme de fièvre hémorragique de Crimée-Congo », revient dans un article publié le 10 juin sur le site La conversationSimon Bessis, infectiologue et chercheur à l’Institut Pasteur.

Comment une tique est-elle infectée ?

La maladie, qui figure sur la liste des neuf agents pathogènes prioritaires établie par l’Organisation mondiale de la santé, est endémique et circule de l’Asie à l’Afrique, en passant par l’Europe du Sud et de l’Est.

C’est dans ces zones que les tiques s’infectent, se nourrissant du sang de leur hôte. Ils sont ensuite transportés par des oiseaux migrateurs qui les relâchent au-dessus des territoires survolés.

Ils pourront alors s’y établir. « Aujourd’hui, on pense que le changement climatique, qui augmente les températures estivales, diminue l’humidité et augmente les températures minimales en hiver, facilite de tels peuplements. » détaille le spécialiste des maladies infectieuses.

Comment l’homme est-il infecté ?

Les tiques adultes se nourrissent de grands mammifères, tandis que les larves et les nymphes se trouvent sur de petits vertébrés. Les tiques contaminées contaminent à leur tour l’hôte.

L’être humain est un hôte « accidentel » de la tique : il se retrouve parasité lorsqu’il pénètre dans les écosystèmes où vivent les hôtes habituels de la tique. HyalomeC’est à ce moment-là qu’elle peut être contaminée. Le pic de contamination, qui correspond au pic d’activité des tiques, se situe entre avril et juillet en France.

La contamination est également possible par contact avec le bétail. La transmission interhumaine se produit également par contact avec du sang ou des liquides organiques et parfois par des surfaces et des matériaux contaminés.

Quels sont les symptômes ?

Selon le chercheur, « Environ 80 % des personnes infectées n’auront qu’une infection paucisymptomatique, limitée à un tableau de symptômes grippaux, voire asymptomatique (sans aucun symptôme). Les 20 % restants des patients infectés présentent cependant des formes symptomatiques qui peuvent être sévères et nécessiter une hospitalisation. »

Dans cette forme symptomatique, on observe une phase d’environ une semaine avec des symptômes pseudo-grippaux, peu spécifiques.

Ensuite, une phase hémorragique survient avec « symptômes divers tels que saignements de nez (épistaxis), petites taches rouges ou violacées sur la peau (pétéchies), ecchymoses, lésions hémorragiques de la peau et des muqueuses (purpura), saignements des gencives (gingivorragie), hémorragies sous-conjonctivales (la conjonctive est la couche transparente). tissu qui recouvre le globe oculaire et la surface interne des paupières), la présence de sang dans les urines (hématurie) ou dans les vomissures (hématémèse) ».

La convalescence dure de 10 à 20 jours avec une grande fatigue, une perte de cheveux, des problèmes de mémoire et/ou d’attention, des problèmes psychologiques, une tachycardie, etc.

Le diagnostic est réalisé à l’aide d’un test PCR et transmis au Centre National de Référence. Les prélèvements sont manipulés dans des laboratoires dédiés au confinement biologique élevé NSB4 (niveau de sécurité biologique 4) dédiés à l’étude des agents infectieux hautement pathogènes.

Quel accompagnement ?

Le patient est isolé dans un lieu spécialisé, « avec des équipes formées à ce type de pathologie capables de prodiguer des soins visant à traiter les symptômes (hydratation, transfusion) ».

Il n’existe pas de médicament curatif clairement validé selon Simon Bessis. Aucun vaccin n’a non plus été validé par les autorités sanitaires internationales. Plusieurs projets sont néanmoins à l’étude.

Comment se protéger des piqûres de tiques ?

Au printemps et en été, la tique est présente dans les zones sèches de garrigues et de maquis, les pâturages, les sentiers de randonnée, les champs, les cultures, les vergers, les vignes, etc.

Il est conseillé de porter des vêtements couvrant les bras et les jambes et des chaussures fermées, d’inspecter son corps et celui des enfants revenant d’une promenade et de retirer la tique le plus rapidement possible, si nécessaire, à l’aide d’un tire-tique ou d’une pince fine. Après l’avoir retirée, désinfectez et photographiez la tique si possible.

La période d’incubation moyenne est de 2 à 14 jours (5 jours en moyenne). Si l’un des symptômes apparaît dans les deux semaines suivant la piqûre, consultez un médecin.

 
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