Risque accru de fausse couche pour (…)

Risque accru de fausse couche pour (…)
Risque accru de fausse couche pour (…)

L’impact de la pollution atmosphérique sur la santé maternelle est un sujet de plus en plus étudié dans le monde. Une étude récente menée dans la ville de Baoji, située dans une vallée fluviale du nord-ouest de la Chine, révèle des résultats inquiétants concernant la relation entre l’exposition aux polluants atmosphériques au cours du premier trimestre de la grossesse et un risque accru de fausse couche.

La santé reproductive est menacée par l’exposition aux polluants atmosphériques. Une femme enceinte peut faire une fausse couche au cours du premier trimestre si elle est exposée à la pollution de l’air. Ce sont du moins les résultats d’une étude menée par une équipe de chercheurs chinois. L’étude s’est concentrée sur cinq polluants atmosphériques : les particules fines (PM 2,5), les particules inhalables (PM 10), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3). Ces substances sont connues pour être nocives pour la santé respiratoire et cardiovasculaire, mais leur influence sur les issues défavorables de la grossesse a rarement été étudiée en profondeur. Grâce à une analyse rétrospective de données cliniques provenant de femmes enceintes ayant fait une fausse couche et d’autres ayant mené leur grossesse à terme, les chercheurs ont observé un lien significatif entre l’exposition à certains polluants au cours du premier trimestre de la grossesse et un risque accru de fausse couche. Les résultats montrent que l’exposition aux PM 2,5, au SO2 et au NO2 au cours du premier trimestre de la grossesse est fortement associée à un risque accru de fausse couche. En particulier, les femmes enceintes exposées à des niveaux élevés de PM 2,5 (les particules les plus fines et les plus dangereuses pour la santé) ont un risque de fausse couche 15 % plus élevé que celles dont l’exposition était plus faible. De même, l’exposition au dioxyde de soufre et au dioxyde d’azote, deux polluants courants dans les zones urbaines industrielles, a donné des résultats similaires, avec des risques augmentés de 43 % et 12 %, respectivement. En revanche, les concentrations de PM 10 et d’ozone n’ont pas montré de lien statistiquement significatif avec une augmentation des fausses couches. Les résultats de cette étude s’ajoutent à une longue série de recherches mettant en avant les effets délétères de la pollution de l’air sur la santé alors que les risques étaient associés aux maladies respiratoires et cardiovasculaires. Il s’agit désormais d’un problème majeur de santé publique, notamment pour les femmes enceintes vivant dans des zones urbaines très polluées.

Saisons et concentrations de pollution : un facteur clé

L’étude a également mis en évidence un aspect saisonnier dans l’exposition aux polluants. Les concentrations de PM 2,5, SO2 et NO2 sont nettement plus élevées pendant les mois d’hiver et au printemps, en raison de la combustion du charbon pour le chauffage domestique et des conditions météorologiques défavorables. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant que les taux de fausses couches dans la région étaient également plus élevés au cours de ces saisons, ce qui suggère un lien potentiel entre les pics de pollution hivernale et les issues négatives des grossesses.

La prise de conscience de l’impact de la pollution sur les femmes enceintes pourrait conduire à des politiques plus strictes en matière de qualité de l’air et à des campagnes d’information visant à sensibiliser le public aux risques de pollution de l’air pendant la grossesse. Des mesures de réduction de la pollution, telles que la limitation des émissions industrielles et la transition vers des systèmes de chauffage plus écologiques, pourraient contribuer à réduire ces risques pour les femmes enceintes et leurs enfants, affirment les chercheurs. Ils appellent à une surveillance accrue des polluants atmosphériques, en particulier dans les zones urbaines densément peuplées et industrialisées, et recommandent aux femmes enceintes, en particulier celles vivant dans ces zones, de prendre des mesures pour réduire leur exposition à la pollution, par exemple en évitant les zones fortement polluées et en limitant les activités de plein air. lors des pics de pollution.

L’étude a été réalisée entre 2018 et 2019, dans deux hôpitaux de la ville de Baoji. Les chercheurs ont collecté des données sur 154 cas de fausse couche et 616 accouchements à terme, en comparant plusieurs facteurs, tels que l’âge, la profession, la parité et la saison des dernières règles. Les concentrations de polluants dans l’air ont été mesurées selon deux méthodes : la méthode de la moyenne globale, qui ne prend pas en compte la distance entre la station de surveillance et le domicile des femmes enceintes, et la méthode de la station de surveillance la plus proche, qui ajuste les mesures en fonction de proximité géographique des stations de qualité de l’air.

 
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