L’impact de l’alcool sur le cerveau : une préoccupation croissante
Boire de l’alcool est une pratique courante et souvent associée à des moments de détente ou de convivialité. Pourtant, les effets négatifs de l’alcool sur l’organisme, notamment avec l’âge, sont bien connus. Selon des recherches récentes, il devient impératif de reconsidérer la consommation d’alcool pour préserver la santé, notamment celle du cerveau.
En France, l’alcool est profondément ancré dans la culture, notamment à travers la consommation du vin, symbole national, et les traditions sociales qui y sont associées. Cependant, la consommation d’alcool a diminué au cours des dernières décennies, même si le pays reste l’un des plus touchés par les problèmes liés à l’alcool, tels que les maladies cardiovasculaires et la mortalité prématurée.
Malgré les efforts de prévention et des lois strictes en matière de vente et de publicité, l’alcool reste un problème majeur de santé publique, notamment en termes de consommation excessive d’alcool chez les jeunes. La modération et la conscience des risques sont essentielles pour préserver la santé tout en maintenant les traditions.
Une recommandation claire dès 65 ans
Le neurologue Dr Richard Restak, dans son livre The Complete Guide to Memory: The Science of Strengthening Your Mind (2021), met en garde contre les effets de l’alcool sur le cerveau, surtout après un certain âge. « L’alcool est une neurotoxine, même à faible dose, et il n’est pas bon pour les cellules nerveuses », explique-t-il.
Le Dr Restak recommande notamment d’arrêter complètement la consommation d’alcool à partir de 65 ans. A cet âge, la préservation des neurones devient cruciale, car l’organisme commence à les perdre naturellement. Bien que cette perte soit relativement modérée – entre 2 % et 4 % des neurones tout au long de la vie, selon des études de la British Psychological Society –, prendre soin des cellules nerveuses restantes devient essentiel.
Pourquoi arrêter de boire après 65 ans ?
Les principaux risques liés à la consommation d’alcool après cet âge sont les suivants :
Détérioration cognitive : L’alcool affecte le traitement de l’information par le cerveau, augmentant ainsi le risque de problèmes de mémoire.
Risque de démence : Selon la Société Alzheimer du Royaume-Uni, une consommation excessive d’alcool (plus de 10 grammes d’alcool par semaine) peut gravement endommager le cerveau, augmentant ainsi le risque de développer une démence.
Risques physiques : Les personnes âgées sont plus vulnérables aux accidents liés à l’alcool, qui peuvent entraîner des blessures graves, particulièrement préoccupantes à un âge avancé.
Le Dr Restak conseille de réduire progressivement la consommation d’alcool à partir de 65 ans pour l’éliminer complètement d’ici 70 ans. Ce changement pourrait faire une différence significative dans la préservation de la santé cognitive et générale.
Une vision globale : la modération à tous les âges
Bien qu’il soit recommandé d’arrêter complètement l’alcool après 65 ans, la modération est de mise à tout âge. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool « sûr ». Le Dr Carina Ferreira-Borges, experte de l’OMS, précise :
«Dès la première goutte d’alcool, le risque sanitaire commence. Moins vous buvez, plus vous êtes en sécurité. »
Un geste nécessaire pour préserver la mémoire
Pour le Dr Restak, l’alcool constitue une menace particulière pour la mémoire et la santé cognitive des personnes âgées. “L’alcool est une neurotoxine très très faible, il n’est pas bon pour les cellules nerveuses”, souligne-t-il. Il recommande :
« Si vous avez 65 ans ou plus, je vous conseille fortement d’éliminer complètement et définitivement l’alcool de votre alimentation. »
Cette mesure préventive peut aider à protéger le cerveau et à maximiser la qualité de vie au cours des années suivantes.