venu soutenir son fils à l’audience, un père menace un gardien de prison et se retrouve en garde à vue

venu soutenir son fils à l’audience, un père menace un gardien de prison et se retrouve en garde à vue
venu soutenir son fils à l’audience, un père menace un gardien de prison et se retrouve en garde à vue

l’essentiel
Alors qu’un jeune homme était poursuivi pour vol et violences, le président du tribunal a fait évacuer la salle sous les cris et les insultes du public. Le père de l’accusé a été arrêté.

Il est venu soutenir son fils devant le tribunal d’Auch, il est reparti sous escorte policière et risque des poursuites pour menaces de mort contre personne dépositaire de l’autorité publique et violences. La scène survenue ce mardi après-midi dans l’enceinte du tribunal judiciaire était rare.

Si les audiences sont souvent chargées d’émotion, pour les victimes, parfois les accusés, un bain de sang comme celui dont a été témoin le public n’a rien d’habituel. Les agents de sécurité du tribunal ainsi que l’escorte de la prison ont fait preuve de sang-froid pour maintenir un calme relatif en attendant l’arrivée de la police et éviter que la situation ne dégénère encore davantage.

A la barre ce mardi, un jeune homme de 18 ans poursuivi pour 8 infractions. 2 faits de violences avec arme et le reste pour vol. Vol d’un téléphone, d’un scooter, d’une voiture, des recettes d’un restaurant pour près de 2 500 €, etc., à Valence-sur-Baïse, Condom, Auch.

Les événements se sont déroulés d’avril à novembre. Ce n’est que le 14 novembre, soit il y a moins d’une semaine, que s’est terminé le « voyage » du jeune homme, comme le présente le président du tribunal. Lorsque ce dernier est entré dans un camion de chantier à Condom et a tenté de s’emparer d’une partie du contenu. L’artisan l’a arrêté sur le fait et a prévenu la police.

En garde à vue, il nie la plupart des faits, tout comme il l’a fait devant le tribunal. Ce qui agace sensiblement le président. « C’est votre droit le plus absolu de mentir pour vous défendre. Mais il y a votre vérité et il y aura la vérité du tribunal», a-t-elle finalement dit pour couper court aux dénégations du jeune homme face à elle.

Dépendance aux opioïdes

C’est peu de temps après que l’audience a dégénéré. Lorsqu’il évoque la personnalité de l’accusé, le président l’interroge cette fois sur un événement particulier. Les vomissements qui l’ont pris alors qu’il était en garde à vue. « Avez-vous des problèmes de dépendance ? Et ne dites pas que vous fumez du cannabis de temps en temps comme vous le faisiez en garde à vue. Vous êtes sous méthadone. On ne traite pas la dépendance au cannabis avec ça ».

En effet, le produit est prescrit pour traiter des addictions beaucoup plus lourdes, à savoir la dépendance aux opioïdes, notamment à l’héroïne et à la cocaïne. «Je ne veux pas en parler», répond à plusieurs reprises l’accusé.

C’est alors que son père, toujours assis calmement au fond de la pièce, intervient. En tentant d’abord de prendre la parole sans y être invité avant d’être repris par le président. « Tenez-vous tranquille, monsieur, ou je vous demanderai de partir. » Puis en s’énervant contre un membre de l’escorte pénitentiaire, présent pour surveiller son fils à la barre. « Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Pour qui te prends-tu ? », crie le père de famille.

Et ainsi de suite, jusqu’à ce que la mère et la sœur du prévenu s’en mêlent également. Le président n’a eu d’autre choix que d’évacuer la salle, au milieu des cris et des cris, et de déclarer l’audience close.

Menaces de mort

Alors que le calme semblait revenu dans la salle d’audience, la tension montait à nouveau. Bousculades, cris, insultes… c’était proche des coups qui pleuvent. Le point d’orgue de cette séquence rocambolesque, ce sont les menaces de mort vociférées par le père de l’accusé à l’encontre du surveillant. “Sortez, je vais vous tuer, vous êtes mort etc”, sous le regard des visiteurs du jour, du personnel, et celui du procureur de la République… la mêlée se terminera après plusieurs minutes de cacophonie dans la salle du tribunal.

La famille a finalement été évacuée par la sécurité, avant d’être rattrapée à l’extérieur du tribunal par la police nationale finalement arrivée. Le père a été interpellé dans le calme et placé en garde à vue.

Quant au fils, défendu par Me Sandra Vazquez, il a été condamné à 18 mois de prison dont 8 avec sursis avec mise à l’épreuve, ainsi qu’à la révocation de deux mois de prison d’une précédente condamnation. Il est retourné à la maison d’arrêt après l’audience.

 
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