voici ce que l’on retient du dernier épisode de la série Het Conclaaf

voici ce que l’on retient du dernier épisode de la série Het Conclaaf
voici ce que l’on retient du dernier épisode de la série Het Conclaaf

Plus qu’un face-à-face, voici un face-à-face entre un enfant de l’immigration et un leader d’extrême droite. «Lorsque Dries Van Langenhove et Filip Dewinter posent devant un punching-ball sur lequel est écrit l’Islam, ils invitent les gens à frapper fort. En gros, ils demandent que mon père soit frappé. Le leader du CD&V, dont le père est d’origine irakienne, se souvient d’une rencontre désagréable : « Avant d’être célèbre, Dries Van Langenhove (NDLR : condamné à un an de prison pour racisme et négationnisme) m’avait abordé aux Gentse Feesten, il espérait que je serais la première personne à mourir dans un futur attentat terroriste. Comment avez-vous pu le nommer tête de liste pour les élections fédérales de 2019 ? Comment diable fais-tu un tel choix ? Tom Van Grieken s’interroge sur l’authenticité du souvenir de son interlocuteur, mais reconnaît que de tels propos seraient effectivement “inacceptable”, avant d’ajouter « Van Langenhove est une valeur ajoutée électorale et un talent politique ! ». “Hitler était aussi un talent politique”, tacle Sammy Mahdi.

Tensions, mensonges et doudou : les dessous de « Het conclaaf », l’émission qui réunit les dirigeants politiques le temps d’un week-end

« Est-ce que je fais partie du grand remplacement ? »

Sammy Mahdi accuse son interlocuteur d’alimenter un faux scénario de « grand remplacement » par les musulmans : « Est-ce que je fais partie de ce grand remplacement à vos yeux ? “Ouirépond Van Grieken, et c’est simplement la vérité mathématique. Choqué, Sammy Mahdi se demande comment il défendrait moins la culture flamande que le ténor de Belang. Le sablier est épuisé. Visiblement nerveux, Van Grieken en profite pour se relever et mettre fin à l’échange.

Het Conclaaf ©Eric Goens/VTM

Dans la chapelle, et plus sereinement, Raoul Hedebouw se confie sur ses origines sociales, ses convictions et ses craintes de voir son parti révolutionnaire devenir un parti établi comme Groen ou la N-VA. Le patron du PTB regrette que ce week-end au château n’ait pas permis à Groen et au Vooruit d’ouvrir la porte à une éventuelle coalition avec le PTB. Quant aux derniers duels, celui entre le libéral Ongena et le communiste Hedebouw est inaudible, tandis que celui entre Rousseau et De Sutter glisse vite autour de la défense commune de la communauté LGBTQIA+.

L’impossible débat budgétaire

Vient enfin le débat douloureux, celui que les politiques préfèrent généralement mettre sous le tapis : les finances publiques. La question est simple : où les partis vont-ils économiser pour se conformer aux normes européennes qui imposent des économies drastiques ? Entre promesses de baisses d’impôts et d’aides publiques, où sont ces 27 milliards d’économies ? Vous ne le verrez pas sur VTM, mais le débat diffusé à l’antenne est en réalité une seconde prise. Lors du premier tournage, le débat entre les acteurs principaux ne nous a pas permis de délier la langue sur les économies à réaliser. Face à la question des finances publiques en Flandre, le producteur Eric Goens a provoqué un deuxième débat.

Ce nouvel échange rappelle quelques fortes tensions vécues au sein de Vivaldi. Sammy Mahdi souligne l’urgence de réactiver les 1,3 million de Belges inactifs. Bart De Wever est d’accord, avant de dérouler sa longue liste d’économies et de réformes. L’homme est intarissable sur le sujet. De quoi choquer un Hedebouw qui refuse que l’effort repose principalement sur les travailleurs. Sans surprise, Van Grieken dénonce le poids budgétaire des « frontières ouvertes » et des « francophones ». Les yeux qui roulent de ces collègues ne l’arrêteront pas, bien au contraire. Le président de la N-VA se lève : « Disons que tout nouvel impôt fera disparaître la richesse. Alors, on sait qu’entre nous, hormis Groen et le PvdA, on peut se mettre d’accord sur les recettes à appliquer avant de quitter le château. Le blocage ne vient pas des partis flamands…»

Au fur et à mesure que le week-end avançait, il était frappant de constater que les invités finissaient par s’entendre mieux. Les échanges sont plus spontanés, l’humour plus bienveillant, les tables du déjeuner se rapprochent également. Bien que conscient des urgences économiques, tout le monde semble convaincu que les futures négociations gouvernementales seront longues, très longues… Laissons le dernier mot au seigneur du château, Bart De Wever : « Plus les politiques font de promesses, moins nous devons y croire… »

Découvrez les trois questions à Eric Goens, journaliste et producteur de l’émission Le Conclaf.

 
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