organisations pour aider à arrêter de fumer

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Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) a récemment établi un règlement permettant l’indemnisation des victimes du tabac au Québec. Du côté du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Montérégie-Centre, la lutte contre le tabac est quotidienne.

Les compagnies de tabac devront verser 4,3 milliards de dollars à 100 000 victimes québécoises du tabac. En 2020-2021, 13 % de la population âgée de 15 ans et plus du réseau de services locaux du Haut-Richelieu-Rouville a déclaré fumer la cigarette, soit 21 500 personnes. Cette année, en Montérégie, 15 % de la population âgée de 15 ans et plus, soit environ 174 100 personnes, déclarent fumer actuellement la cigarette, selon un sondage du CISSS Montérégie-Centre.

« Nous avons des représentations sociales à déconstruire, comme celle de fumer qui rend cool. » – Serge Nkuisso

David-Martin Milot, spécialiste en santé publique au CISSS Montérégie-Centre, explique les effets nocifs de la cigarette et des produits connexes sur le corps humain. « Le cancer du poumon est l’une des conséquences les plus dévastatrices. Nous pouvons également associer la consommation de tabac aux maladies chroniques, aux maladies cardiovasculaires et aux effets sur l’immunité de l’organisme en général. Enfin, en termes de santé mentale, il existe une dépendance au tabac. »

Maintenant vapoter

Pour succomber à la cigarette, l’utilisateur reconnaît forcément des points positifs. “Oui, des points positifs uniquement dans le cadre des consommateurs”, poursuit le spécialiste. Ces derniers prétendent que cela leur permet de se détendre ou de socialiser, mais tout cela est à court terme. Les inconvénients dépassent de loin les avantages. »

En Montérégie-Centre, il y a le Centre d’abandon du tabac (CAT), dans lequel travaille Paul-Serge Nkuisso, infirmière-clinicien au CLSC du Richelieu. « Nous devons travailler avec les gens pour faire ressortir leur esprit de changement. Petit à petit, nous leur faisons prendre conscience des méfaits du tabagisme. Mais nous ne sommes pas des moralisateurs ! Cela doit venir d’eux-mêmes. »

Alors que l’étude du CISSS confirme une baisse de 40 % du nombre de fumeurs de cigarettes entre 2008 et 2021, une nouvelle bataille se dessine pour les services de santé. « La vape est le nouveau fléau, poursuit Serge Nkuisso. Ce sont les adolescents et les jeunes adultes qui sont visés. Nous avons des représentations sociales à déconstruire, comme celle selon laquelle fumer nous ferait cool. Il faut que quelque chose réduise le retrait. Cet élément dépend de chaque individu, c’est pourquoi nous personnalisons nos suivis. »

Estime de soi

David-Martin Milot propose diverses idées pour oublier la dépendance à la nicotine. « Nous pouvons utiliser des méthodes pharmacologiques ou non pharmacologiques. Cela peut être de la gomme, des pastilles ou une activité physique. » Serge Nkuisso va encore plus loin. « On voit que l’une des motivations pour arrêter de fumer est le souci de la santé. Lorsque les fumeurs constatent les ravages causés à leurs proches, cela peut servir de détonateur. On accueille aussi de plus en plus de jeunes et là, on mise sur leur estime de soi. Leur manque d’endurance lors d’activités physiques ou l’odeur de tabac sur leurs vêtements peuvent aussi être des incitatifs. »

Un ultime combat motive ces deux acteurs de la santé. «Nos services sont gratuits mais sont encore peu connus du grand public, malgré le fait que nous soyons présents dans les CLSC», estime Serge Nkuisso. Nous pouvons également le faire dans les télécommunications. Nous aidons également les jeunes en envoyant des SMS ! Il n’y a pas de liste d’attente pour nos services, car il faut savoir accueillir quelqu’un qui veut arrêter de fumer et l’aider tout de suite ! »

 
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