Les découvertes archéologiques, vestiges d’époques révolues, ne sont pas seulement intéressantes visuellement, elles nous apprennent beaucoup sur les modes de vie et les traditions des civilisations passées. Récemment, des chercheurs ont analysé deux crânes datant de l’Egypte ancienne. Ils montrent comment il y a 4000 ans Déjà, la médecine essayait de traiter le cancer.
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Egypte ancienne : étude de crânes présentant des lésions cancéreuses
Entre les avancées considérables pour diagnostiquer la maladie et des prouesses chirurgicales incroyables, le progrès médical est indissociable de notre époque. Par exemple, alors qu’en 1909 l’espérance de vie était de 33 ans en moyenne, elle est aujourd’hui de 73 ans. Cependant, il est faux d’imaginer qu’aucun progrès médical n’a eu lieu avant les XIXe et XXIe siècles. Deux crânesde la collection Duckworth de l’Université de Cambridge, offrent un nouvel aperçu de la traitement du cancer dans l’Egypte anciennecomme le rapporte une étude publiée dans la revue Frontiers.
Il y a 4000 ans déjà, le cancer n’était pas pris à la légère. Les lésions présentes à la surface des crânes ont d’abord intrigué les chercheurs. Très vite, ils ont été identifiés comme étant liés à cancers métastasés. L’un de ces crânes, celui d’un homme décédé vers l’âge de 30-35 ans, présentait des signes de des incisions intrigantes. Les experts en ont déduit qu’il s’agissait de signes d’une opération. Et comme il n’y avait aucun signe de guérison, selon eux, la personne en question aurait été opérée, soit juste avant sa mort, soit post mortem.
“Les anciens Égyptiens pouvaient gérer des fractures complexes et d’autres traumatismes, mais le cancer restait une frontière médicale difficile à franchir”a expliqué Edgard Camarós, paléopathologiste qui a participé à l’étude.
Traitement du cancer dans l’Egypte ancienne
L’autre crâne analysé aurait appartenu à une femme. Plus récente, elle date d’entre 663 et 343 avant JC. ANNONCE. Outre une importante lésion cancéreuse, il présentait plusieurs fractures crâniennes. Mais contrairement à l’autre crâne, ceux-ci présentaient des signes de guérison. Les chercheurs ont noté qu’ils auraient été générés par des outils tranchants et contondants. Ce qui fait évidemment penser au matériel chirurgical.
Cependant, certaines voix parmi les experts tablent sur de potentielles blessures infligées lors d’un combat. Si tel était le cas, cela relativiserait le rôle des femmes dans les conflits armés de l’Antiquité.
La gestion efficace des fractures prouve que les Égyptiens possédaient un haut niveau d’expertise médicale. Et même si le cancer s’est avéré être l’une des dernières frontières, les Égyptiens semblaient rechercher activement des traitements. C’est aussi la preuve que même si le cancer est la maladie du siècle, il n’est pas nouveau. Selon Edgard Camaros, « Le cancer existe depuis le début et sous de nombreuses formes. Même les dinosaures en ont souffert ».
Source :
Le New York Times
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