Prévention et surtout vaccination. C’est par ces deux leviers que la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de lutter contre le HPV/papillomavirus. Pour l’instant, rien n’est gagné. En effet, même si la vaccination est ouverte aux adolescentes depuis 2007, et aux garçons depuis 2021, le taux de couverture vaccinale en France reste faible. Il culmine à 37 % chez les filles et peine à dépasser les 10 % chez les garçons.
Dans les écoles, la première campagne de vaccination menée l’an dernier n’a pas mobilisé les foules. Une deuxième campagne doit également être menée à la rentrée prochaine. Pour rappel, l’objectif du gouvernement est de vacciner 80% des jeunes d’ici 2030.
Dans ce contexte, la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de passer à la vitesse supérieure et de s’engager dans la lutte contre les papillomavirus. Quinze lycées de toute la région ont accepté de tester le passage d’un bus de prévention sanitaire dans leur établissement. 5 000 jeunes scolarisés dans des écoles publiques ou privées sont concernés.
Ils participeront ainsi à des ateliers interactifs « Prévention HPV – Mode d’emploi » lors d’horaires de cours dédiés. Coordonnés avec les infirmières scolaires, les ateliers doivent informer les jeunes sur les risques de cancers liés au VPH. Mais sensibilisez-les également aux vaccinations de rattrapage, pour une protection efficace.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une phase pilote, précise le docteur Pauline Vidican. Un premier bilan devrait être dressé cet été. Il permettra d’adapter le format et les messages, si nécessaire, en fonction des retours du terrain. Le circuit en bus devrait continuer à être déployé dans la région auprès des lycées volontaires dans les rentrées à venir.
Pour aller plus loin > Santé : qu’est-ce que le papillomavirus et comment s’en protéger ?
