Pourquoi les maladies infectieuses ont-elles explosé depuis la pandémie de Covid-19 ? – .

Pourquoi les maladies infectieuses ont-elles explosé depuis la pandémie de Covid-19 ? – .
Pourquoi les maladies infectieuses ont-elles explosé depuis la pandémie de Covid-19 ? – .

Le Covid-19 n’a pas fini de faire la une des journaux. Si aujourd’hui les cas graves sont bien plus rares qu’au début de l’épidémie en 2020, depuis l’apparition de cette dernière, au moins 13 maladies infectieuses tendent à se développer davantage. C’est la conclusion d’une sombre analyse réalisée par Airfinity et Bloomberg News, révélée le 14 juin. Parmi ces maladies figurent la rougeole, la coqueluche, la tuberculose, la dengue, le choléra ou encore la polio.

« Plus de 40 pays ou territoires ont signalé au moins une résurgence de maladies infectieuses, 10 fois ou plus par rapport à leur niveau de référence avant la pandémie », révèle le communiqué de presse. Pour arriver à ces conclusions, les données de plus de 60 organismes et agences de santé publique ont été analysées. « Notre analyse révèle que les épidémies actuelles peuvent être attribuées à trois facteurs principaux. »

1/ La baisse des taux de vaccination

La rougeole, la polio, la coqueluche et la tuberculose peuvent toutes être évitées grâce à la vaccination, soulignent les experts. Et de déplorer : « la couverture vaccinale mondiale contre la rougeole a diminué, avec 20 pays européens tombant en dessous de 90 % en 2022, dont le Royaume-Uni (87 %), qui connaît actuellement une épidémie nationale ». L’Autriche, quant à elle, connaîtrait « sa pire épidémie de rougeole jamais enregistrée, avec des cas au cours des cinq premiers mois de 2024 déjà 190 % plus élevés que le pic d’avant la pandémie ». » Le Danemark, la Bosnie-Herzégovine, le Canada, l’Irlande et les Pays-Bas sont en passe de dépasser les niveaux d’avant la pandémie « si une transmission soutenue persiste ».

Quant aux épidémies actuelles de coqueluche, elles pourraient s’expliquer en partie par la pression exercée sur les bactéries pour s’adapter. Avec une augmentation post-pandémique de 134 % des cas en 2024, l’Espagne est durement touchée. La France, la Norvège et le Royaume-Uni devraient également bientôt dépasser les niveaux d’avant Covid.

« Les enfants non vaccinés courent le plus grand risque de résurgence de maladies comme la rougeole, la coqueluche, la polio et le VRS (virus respiratoire syncytial, NDLR). Ces maladies peuvent souvent être plus graves chez les nourrissons et les jeunes enfants que dans la population adulte en général. Garantir des taux de vaccination suffisants est crucial pour empêcher ces groupes vulnérables de tomber gravement malades. »explique Kristan Piroeva, analyste Biorisk chez Airfinity.

2/ Le déclin global de l’immunité

Restrictions sociales, confinement… les lois instaurées pour protéger les populations du Covid-19 auraient pu les rendre plus sensibles. De plus, la pandémie a entraîné une augmentation des tests et donc du signalement d’agents pathogènes tels que la grippe, le virus respiratoire syncytial, Mycoplasma pneumoniae et le streptocoque invasif du groupe A, connu sous le nom d’iGAS. Ainsi, aux États-Unis et en Europe, le nombre total de cas de grippe la saison dernière était respectivement de 28 % et 75 % supérieur à celui de 2019.

3/ Changement climatique

Les variations métrologiques que nous connaissons actuellement favorisent la propagation de maladies comme la dengue ou le choléra et augmentent la pénétration d’agents pathogènes dans de nouvelles zones. À mesure que les moustiques se déplacent vers le nord, les cas augmentent dans le sud de l’Europe. Ainsi, alors qu’elle a longtemps été considérée comme une maladie endémique, la dengue pourrait désormais menacer près de la moitié de la population mondiale.

Preuve en est : l’Italie a connu « une augmentation significative avec son premier cas acquis localement détecté en 2020 à 67 cas en 2023 ». En France, 65 cas ont été signalés, contre 9 en 2019, soit une augmentation de 7,2. Quant aux cas importés, ils ont été particulièrement nombreux cette année. Depuis le 1er janvier, 2 166 infections ont été constatées, dont « 82 % contractées en Martinique ou en Guadeloupe et 5 % en Guyane, départements où sévit une épidémie importante », rapporte Santé Publique France. L’organisation a également enregistré 5 infections à chikungunya et 2 cas de zika au total.

Pour rappel, il existe des moyens très simples pour se protéger des moustiques à l’approche des beaux jours : porter des vêtements amples et couvrants, appliquer les produits répulsifs cutanés recommandés par votre pharmacien, dormir sous une moustiquaire, utiliser des diffuseurs électriques à l’intérieur, des serpentins insecticides UNIQUEMENT à l’extérieur. , débarrassez-vous de toute source d’eau stagnante, et, si vous le pouvez, allumez votre climatisation ou votre ventilation pour faire circuler au maximum l’air dans les pièces.

 
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