Quand les femmes décident de se sevrer des hommes – .

Quand les femmes décident de se sevrer des hommes – .
Quand les femmes décident de se sevrer des hommes – .

(ETX Daily Up) – Sevrer des hommes, comme on se sevre de l’alcool ou du tabac. C’est le nouveau mantra des femmes de la génération Z qui ont décidé de devenir « boy sobre », de mettre de côté les relations amoureuses. Plus de rendez-vous, plus d’applications de rencontres, plus de liaisons occasionnelles, du moins pour un moment. Le but de cette détox masculine ? Retrouvez-vous, concentrez-vous sur votre développement personnel et votre santé mentale.

« Boy Sober » vous invite à vous sevrer des relations amoureuses pour vous concentrer sur vous-même.

jacoblund / Getty Images

Ce mouvement « boy sober » a été popularisé sur TikTok par Hope Woodward. Cette actrice et humoriste basée à New York a décidé de s’abstenir de toute relation amoureuse avec des hommes en 2024. «Toute ma vie, j’ai dit: ‘Je suis célibataire, je suis célibataire, je suis célibataire.’ Non, je n’ai jamais été célibataire, j’ai toujours été dans une situation. Vous n’êtes pas célibataire si quelqu’un occupe votre espace cérébral”, dit-elle dans un vidéo Pour atteindre son objectif, Hope Woodward s’est fixé des règles, notamment « pas d’applications de rencontre, pas de rendez-vous, pas d’ex, pas de « situationship » et pas de câlins ni de baisers ».

Le New-Yorkais n’est pas un cas isolé. Sur TikTok, plusieurs femmes, comme elle, témoignent de leur envie de « garçon sobre ». Selon eux, ce retrait offrirait plus de liberté, leur permettrait de se recentrer sur eux-mêmes, leur épanouissement, leur bien-être. En supprimant les complications sentimentales de leur quotidien, ces femmes espèrent également améliorer leur santé mentale.

« Fatigue lors des rencontres »

Cette tendance coïncide avec une baisse notable de l’utilisation des applications de rencontre. Match Group, propriétaire de Tinder (la première application de rencontre au monde), a enregistré une baisse de 8 % de ses abonnés payants en 2023. Cette tendance à la baisse touche également ses concurrents comme Bumble, Grindr et Hinge, reflétant une lassitude croissante à l’égard des rencontres virtuelles souvent superficielles. Le journaliste Judith Duportail, auteure du livre «Fatigue des rencontres» (Ed. de l’Observatoire), critique dans une interview pour 20 minutesle parcours automatisé des rencontres en ligne qui, selon elle, « efface l’ambivalence, la finesse et l’ambiguïté, qui font la beauté de la rencontre ».

C’est exactement la plainte de Stacy, 21 ans, qui a décidé d’arrêter les applications de rencontres par manque de profondeur et d’authenticité. « Il n’y a que les aventures d’un soir. Je ne vois pas mon intérêt là-dedans », confie-t-elle à ETX Majelan. Mais elle n’a pas attendu Boy Sober pour avoir l’étincelle. Depuis deux ans, la jeune femme a décidé de s’abstenir de relations pour se concentrer sur son développement personnel. « Je veux me retrouver, m’aimer davantage, avant de m’engager dans une relation amoureuse. » Douceline, 21 ans, a mis fin à une relation amoureuse pour pouvoir prendre soin d’elle. « Toute ma vie, je me suis occupée des autres sans penser à moi. Je me devais ce moment », confie-t-elle à ETX Majelan. « Je sors quand je veux, je peux voyager avec mes amis, je peux profiter de la vie à fond », confie Stacy. Selon les jeunes femmes, être célibataire leur permet de se concentrer sur leurs passions personnelles, leurs loisirs sans les complications d’une relation. « Être en couple, c’est devoir réfléchir à chacun de ses actes, et à la façon dont ils seront perçus par son partenaire. Il faut penser à tout ce qu’on peut faire et ne pas faire, à ce que ses actions peuvent provoquer », analyse Douceline.

Natasha Silverman, coach relationnelle chez Relate, interrogée par Cosmopolitereconnaît que l’épuisement relationnel peut être le signe qu’une rupture s’impose : « Concentrez-vous sur ce que vous aimez faire et sur les personnes qui comptent dans votre vie. » Elle dit que les gens se tournent souvent vers « des fréquentations et des relations sexuelles de manière compulsive, ou pour engourdir des sentiments négatifs ou une faible estime de soi ». Elle souligne que ces tendances sont généralement le signe « qu’il est temps de se concentrer sur soi-même et sur la façon dont prendre soin de soi«.

Doubles standards

Le choix de l’abstinence relationnelle n’est cependant pas exempt de préjugés. Lyria, qui a choisi d’être célibataire pendant un an pour se concentrer sur sa carrière professionnelle, constate une vision négative du célibat chez les femmes. « Lorsqu’une femme est célibataire, la société essaie souvent de deviner les raisons, suggérant qu’elle a un problème mental ou qu’elle est instable », explique-t-elle à ETX Majelan.

En effet, les femmes célibataires sont souvent confrontées à des stéréotypes négatifs. C’est en tout cas ce que révèle une étude américaine publiée l’an dernier dans la revue Bulletin de personnalité et de psychologie sociale sur les stéréotypes concernant les femmes et les hommes célibataires. « Les femmes célibataires sont plus discriminées que les hommes célibataires », concluent les auteurs de l’étude. Même si elles sont perçues par les hommes et les autres femmes comme amusantes, sociables ou épanouies, les femmes célibataires sont aussi perçues comme frigides, exigeantes, amères et difficiles.

Lyria estime que le célibat des femmes doit être normalisé et non marginalisé. « Nous ne sommes pas toutes ces étiquettes dégradantes. La société oublie que nous sommes des êtres à part entière. » Néanmoins, Stacy, Douceline et Lyria ne se ferment pas à l’idée de se mettre en couple un jour. Mais ce n’est pas leur priorité absolue.

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