Faut-il s’enthousiasmer pour les innovations thérapeutiques en matière de traitement ? – .

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Faut-il s’enthousiasmer pour les innovations thérapeutiques en matière de traitement ? – .

Deux études présentées à Chicago lors du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco) qui se tient jusqu’à ce mardi 4 juin au soir, permettraient de réduire la mortalité par cancer du poumon.

Le congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology à Chicago (Asco), le sommet mondial de l’oncologie, qui rassemble jusqu’à ce mardi 4 juin au soir aux Etats-Unis 35 000 oncologues, ouvre la voie à une révolution dans le traitement des maladies pulmonaires. cancer?

Deux études sur les cancers dits « à petites cellules », qui touchent les fumeurs, et sur les cancers liés à la mutation génétique EGFR, suscitent l’enthousiasme des médecins et des patients depuis leur présentation dimanche 2 juin 2024.

L’espoir vient de l’immunothérapie (un traitement qui consiste à « apprendre » l’organisme à lutter contre le cancer) qui réduit de 27 % le risque de décès chez les patients atteints d’un cancer « à petites cellules ». et plus d’un patient sur deux (56 %) est en vie trois ans après le diagnostic (47 % jusqu’à présent).

L’espoir vient aussi des thérapies ciblées administrées aux patients qui développent un cancer du poumon lié à une mutation génétique (EGFR) : les patients qui reçoivent ce traitement, ajouté aux protocoles de radiothérapie-chimiothérapie, n’auront pas de récidive. dans 65% des cas, contre 12% jusqu’à présent.

Le cancer de Florent Pagny

Responsable du service d’oncologie thoracique à l’ICM de Montpellier, Xavier Quantin reste extrêmement prudent. “La recherche présentée sur les cancers à petites cellules est une copie d’une stratégie de traitement appliquée depuis des années pour le cancer du poumon non à petites cellules” (NSCLC, le plus courant, il représente 85 à 90 % des cancers du poumon), indique le Dr. Quantin. “Jusqu’à présent, dans les cancers à petites cellules, l’immunothérapie n’était indiquée que dans les formes de cancer métastatiques”, rappelle le médecin.

L’extension de l’indication annonce-t-elle une révolution ? Le Montpelliérain hésite : « Ces cancers à petites cellules ne touchent que 10 % des patients. Et les formes localisées représentent 20 % des 10 %. Pour ces personnes, oui, c’est un progrès, d’autant que ce sont des traitements que nous maîtrisons. Mais il ne s’agit pas d’une transformation de l’approche actuelle.

Selon l’Inca (Institut National du Cancer), le cancer à petites cellules touche 2 000 patients par an, c’est celui qui touche par exemple le chanteur Florent Pagny. Troisième cancer le plus répandu, le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en France avec plus de 33 000 décès.

Chimiothérapie par anticorps

Sur les cancers du poumon liés à la mutation EGFR, « le congrès de Chicago nous avait déjà annoncé, l’année dernière, des avancées susceptibles de transformer le pronostic », rappelle Xavier Quantin, dubitatif.

Cette année, l’étude LAURA teste l’intérêt de l’osimertinib, une thérapie ciblée avec un médicament de type « inhibiteur de la tyrosine kinase ». “Oui, le risque de rechute diminue considérablement”, souligne Xavier Quantin.

Il ajoute : « Nous utilisons Tagrisso (nom commercial de l’osimertinib, NDLR) en pratique courante depuis des années, en première intention, dans les situations métastatiques. Ce n’est pas vraiment nouveau. L’année dernière, Asco avait présenté les résultats d’une étude chez des patients ayant reçu la molécule après une intervention chirurgicale, il y avait un bénéfice. Nous sommes sous le même médicament, mais après radio et chimiothérapie, sur une maladie localement avancée, non métastatique.

“Les résultats de l’étude vont rapidement changer les pratiques”, prédit Xavier Quantin, qui rappelle que pour ces cancers du poumon EGFR, on parle aussi d'”un nombre limité de patients éligibles”, il n’en a pas chez son patient.

Pour lui, “on ne peut pas dire qu’il y a une révolution dans le traitement du cancer du poumon”, sur la base de ces études : “Nous sommes sur l’extension de l’usage des médicaments.”

En revanche, le Dr Quantin évoque « d’autres attentes » : « Nous poursuivons les recherches sur l’immunothérapie, nous travaillons sur des anticorps dits bispécifiques, c’est-à-dire qui peuvent cibler deux cibles à la fois, nous avons des anticorps qui portent la chimiothérapie et les anticorps qui attireront les lymphocytes là où nous en aurons besoin, les études sur les vaccins reprendront… Nous avons beaucoup d’options en développement en ce moment.

« Les choses ont vraiment changé », confirme l’oncologue. « Parmi les patients inopérables, 80 % sont en vie à cinq ans. Il y a quelques années, c’était quatre fois moins.» Et « 10 % des patients suivis à l’ICM » sont inclus dans un protocole de recherche.

 
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