4 livres pour enfants à dévorer pendant les vacances de mai

Que lire pendant les vacances de mai ? Voici une petite sélection de livres jeunesse pour s’évader.

Tout d’abord, une histoire pleine d’humour pour les plus jeunes, et où les plus grands trouveront également matière à réflexion. L’écrivain pour enfants qui détestait les enfants, de Bertrand Santini.

Ou l’histoire étrange et folle d’un écrivain pour enfants qui détestait les enfants ! tout un paradoxe. Il s’agit de Gontran Pelpoir, un savant professeur de latin. La seule chose qu’il aime : « Écrire des ouvrages savants réservés à un public très averti et surtout quasi inexistant ».

Ses livres se vendent mal, mais cela ne lui importe pas. Seuls comptent ses chats et ceux du refuge de son voisin. Et c’est là que la vie de Gontran Pelpoir va changer : lui qui déteste les enfants au point d’avoir des crises de panique va devenir… l’écrivain préféré des enfants !

Une horreur ! (pour lui). Voilà notre auteur contraint d’enchaîner les salons et les séances de dédicaces où il doit affronter des hordes sauvages d’enfants.

« Tant qu’il n’y avait pas de contact physique avec les enfants, Gontran Pelpoir parvenait à contrôler sa peur. Pour tenir ses lecteurs à distance, il signait en portant des gants (alléguant une allergie à l’encre), des lunettes de protection (alléguant une conjonctivite) ou un masque chirurgical (putain de grippe !)”, précise Bertrand Santini. Tout cela pour un livre malheureux mettant en scène un dragon qui crache du feu. .. de dos, un dragon nommé «Prouf« .

1. « L’écrivain pour enfants qui déteste les enfants » : une histoire pleine d’humour

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“L’écrivain pour enfants qui détestait les enfants”

Crédit : PKJ

Commence alors une histoire totalement folle, Gontrain Pelpoir reçoit un matin une étrange invitation : la princesse d’un royaume lointain l’invite à venir chez elle. Il s’agit de Bianca, 12 ans, fille du roi milliardaire de Presiguria. Multimilliardaire, mais corrompu jusqu’à la moelle. Hélas, voilà notre auteur embarqué dans une aventure impliquant la mafia russe, des secrets bien gardés, et une petite fille qui se révèle être une vraie, vraie, vraie peste.

Bertrand Santini, l’auteur de ce livre, est lui-même un auteur reconnu et aimé des enfants. On lui doit le fameux Le journal de Gurty un million de lecteurs. C’est là que l’on devine, avec d’autres yeux, quelques réflexions sur ce singulier métier : Gontran s’adressant au roi : « L’art de la littérature jeunesse consiste à raconter des choses intelligentes déguisées en non-sens, c’est-à-dire l’exact opposé de la littérature adulte qui produit souvent bêtise déguisée en intelligence.

L’Eécrivain pour enfants qui détestait les enfants est publié par PKJ. A lire dès 8-9 ans. Coup de cœur de RTL Jeunesse.

2. « Arrietty, le petit monde des voleurs » : un livre poétique

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“Arrietty Le petit monde des voleurs”

Crédit : Éditions Ynnis

Un autre livre pour les plus grands. On connaît le chef d’oeuvre du Studio Ghibli Arrietty, le petit monde des voleursvoici le roman qui a inspiré ce film sorti en 2010.

Roman d’une écrivaine britannique nommée Mary Norton. Elle a vécu au XXe siècle entre 1903 et 1992. L’histoire de voleurs (LE Emprunteurs, titre original) ressemble un peu au sien, où elle vivait au début du siècle dernier : dans une grande maison victorienne du sud-est de l’Angleterre.

C’est pendant la Seconde Guerre mondiale qu’elle écrit cette curieuse histoire inspirée des poupées miniatures avec lesquelles elle jouait étant enfant. Les voleurs dont elle réalise une série de livres (cinq volumes plus une nouvelle) connaît un réel succès auprès du public dès sa publication et remporte la médaille Carnegie lors de sa publication au Royaume-Uni en 1952.

Comme dans le film d’animation, les voleurs sont des êtres humains de petite taille, quelques centimètres à peine. “Tout ce qu’ils possédaient avait été volé ; rien de ce qu’ils possédaient ne leur appartenait vraiment. Rien du tout», écrit Mary Norton. « Ils vivent des gros humains cachés dans leur maison… et plus particulièrement dans une maison, celle de deux vieilles femmes qui accueillent chez elles un jeune garçon malade.

Une histoire d’amitié va naître entre Arrietty Horloge (c’est son nom car elle vit avec ses parents sous la grande horloge) et le petit garçon malade. Si dans le scénario du film, un scénario de Hayao Miyazaki, il tient pour acquis l’existence de ces voleurs, c’est un peu différent dans le roman : le doute plane sur toute l’histoire.

Plus dur que le film, mais tout aussi poétique, ce roman montre la découverte de deux « personnes » identiques mais qui ne se connaissent pas, leurs doutes, leurs aprioris, les uns se croient supérieurs aux autres. La lecture se fait en une seule fois !

Et vous allez adorer ces voleurs. Le premier tome de cette histoire (il y en a 4 dans la version originale) a été publié pour la première fois en 1957 en France, puis en 1970, depuis lors il est introuvable.

Nous voilà donc de nouveau à la librairie Arrietty, le petit monde des voleurs publié aux éditions Ynnis.

3. « J’ai dû partir » : un parcours exceptionnel

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“Je devais partir”

Crédit : Bayard

Enfin, pour les plus grands, une balade épique en bateau et une jolie réflexion sur l’âme humaine. L’histoire est celle de Dimitri et Tom qui partent avec leur père pour un voyage exceptionnel.

Deux semaines à bord d’un voilier naviguant d’île en île sur la mer grecque, le rêve. Mais dès le début, le séjour est perturbé par une rencontre inattendue : un mystérieux garçon s’est installé sur leur bateau. Un migrant : Seydou. Un jeune Malien tente de rejoindre sa famille en Italie.

Le livre oscille entre un récit de vacances, le coup de foudre de Dimitri pour une belle jeune fille aux cheveux bruns aperçue sur une plage et ces moments de la vie où tout change. On ne se doute pas que ces vacances seront un marqueur de leur vie pour tous les protagonistes de l’histoire, un moment où tout a changé. Avec beaucoup de délicatesse, ce roman nous plonge dans ces instants de vie où plus rien ne sera plus pareil après. Ces moments dramatiques sur lesquels on aimerait revenir.

Ces moments où, malgré nous, contraints par la force, nous devenons adultes. “Il nous a fallu des mois, des mois et des années pour nous remettre de ces événements», écrit Dimitri le narrateur.

“Tom n’est plus le même (…) Je ne suis plus le même non plus. J’ai grandi d’un coup. Il y a dans ce roman, et avec humour, toute la difficulté pour un père (ou une mère) de communiquer avec ses enfants en pleine croissance. Il y a l’actualité qui les rattrape et qui nous explose au visage, celle de deux mondes qui se croisent, celle de ces migrants démunis fuyant la guerre et qui croisent sur leur chemin des vacanciers libres d’aller où ils veulent, celui de ceux qui les ignorent et de ceux qui leur tendent la main : « Je sens que mon père aussi est plongé dans ses pensées, mais il n’engage pas la conversation. sur le sujet. Peut-être juste parce qu’il ne sait pas non plus ce qu’il devrait faire… »

Je devais partir, de Mélanie Edwards aux éditions Bayard.

4. « La Forêt Magique d’Hoshigahara » : une ode à la nature

>La forêt magique d'Hoshigahara>

La forêt magique d’Hoshigahara

Crédit : Le Renard Doré

Dans la rubrique Mangas, la maison d’édition Rue de Sèvres lance une nouvelle collection entièrement dédiée au manga. Son nom : Le Renard Doré. L’originalité de cette collection est de sortir des sentiers battus du manga connu en publiant des histoires et des textes d’auteurs méconnus.

A raison d’une dizaine de nouveautés par an, trois premiers mangas viennent de paraître chez Le renard doré, dont La forêt magique d’Hoshigahara, de Hisae Iwaoka, une ode à la nature aussi fantastique que poétique.

L’histoire d’« une forêt très mystérieuse. La rumeur veut qu’il soit hanté par des esprits maléfiques. En réalité, dans ce lieu hors du temps, la magie opère : les animaux parlent et la nature prend des formes surnaturelles. En son sein réside également Sôichi, un jeune garçon extraordinaire. Il vit en colocation avec des esprits qui ont pris possession des objets de sa maison et vient en aide aux âmes perdues. Sous les branches de cette forêt où les habitants réfléchissent à leur identité», indique l’éditeur dans sa note d’intention.

Un pari réussi pour ce manga dont la finesse du dessin, et de l’histoire, nous plongent d’emblée dans une petite œuvre d’art. Ce manga fait partie d’une courte série (5 volumes) sortie au Japon en 2009. Sans aucun jugement, le mangaka Hisae Iwaoka nous entraîne aux côtés de personnages aux vies abîmées, aux côtés d’une nature à protéger (sans discours moralisateur). Un joyau à lire et à partager !

La forêt magique d’Hoshigahara (tome 1), de Hisae Iwaoka est publié dans la collection « Le Renard doré » de Rue de Sèvres.

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