Une étude de l’Inserm révèle l’impact de la pollution sur le développement des fœtus

Une étude de l’Inserm et de l’Université de Grenoble a révélé ce mardi que l’exposition à la pollution de l’air pendant la grossesse pourrait modifier l’ADN du placenta. Cela pourrait avoir des conséquences sur le fœtus.

1 500 femmes enceintes ont participé à l’étude Inserm et Université de Grenoble concernant l’exposition à la pollution de l’air pendant la grossesse. Parmi les personnes les plus exposées à la pollution, une modification de l’activité de certains gènes placentaires a été observée.

Certains phénomènes pourraient être réversibles

Des altérations qui ont des conséquences sur le développement du système nerveux fœtal, sur le système immunitaire ou encore sur la survenue de diabète chez le nourrisson. De plus, les scientifiques ont remarqué des changements différents selon les sexes.

« Les garçons étaient davantage touchés dans les régions qui affectent le développement du système nerveux. Chez les filles, c’était plutôt dans des régions impliquées dans le stress oxydatif qui est alors associé à des maladies chroniques comme l’hypertension, le diabète, l’obésité”, explique Joanna Lepeule, chercheuse à l’Inserm.

Des études sont en cours pour évaluer si ces changements identifiés pendant la grossesse persistent après l’accouchement et à mesure que l’enfant grandit. Certains phénomènes pourraient être réversibles. Les premiers résultats seront connus d’ici quelques mois.