Exposition jugée illégale en Australie après avoir été « interdite aux hommes »

Exposition jugée illégale en Australie après avoir été « interdite aux hommes »
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Cependant, l’œuvre se voulait un symbole de l’exclusion des femmes de certains lieux pendant des décennies. Un tribunal de Tasmanie (Australie) a jugé ce mardi 9 avril que le Musée des arts anciens et nouveaux (MONA) de Hobart était contraint d’autoriser les hommes à accéder à une exposition jusqu’ici « réservée aux femmes ».

Le tribunal a estimé dans son jugement que le musée avait enfreint la loi anti-discrimination de Tasmanie et lui a donné 28 jours pour « cesser de refuser l’entrée » aux « personnes qui ne s’identifient pas comme des femmes ».

L’artiste féministe Kirsha Kaechele s’est déclarée « attristée » par une telle décision, alors qu’elle avait conçu son exposition « Ladies Lounge » pour protester contre les discriminations et l’existence de clubs longtemps réservés aux hommes dans le pays. Ce salon de 45 m² était caché au public par un rideau et un agent de sécurité veillait à ce que seules les femmes y entrent. A l’intérieur plusieurs œuvres d’art créées par des femmes.

Kirsha Kaechele avait décrit l’exposition comme une réponse aux interdictions faites aux femmes d’entrer dans certains lieux à travers l’histoire. Le nom de l’exposition est un clin d’œil à l’époque où les femmes n’avaient pas accès aux bars, avant les années 1970, et devaient s’asseoir dans des salons réservés aux femmes.

Mais en avril 2023, Jason Lau, un visiteur masculin, a déposé une plainte pour discrimination après s’être vu refuser l’accès au « Ladies Lounge ». Selon la décision de justice, le billet d’entrée au musée, qui coûte 35 dollars australiens (soit 21 euros), doit permettre au visiteur d’accéder à l’ensemble des expositions présentées au MONA.

Le musée n’a pas contesté le caractère discriminatoire du « Ladies Lounge » et a supposé que le but de cette « installation interactive » était d’en restreindre l’accès aux hommes. “Je suis profondément attristée par la décision du tribunal”, a réagi Kirsha Kaechele sur Instagram. «J’ai eu un délai de 28 jours. Cela me laisse le temps de traiter la situation, de recevoir des conseils et de me calmer. Je vous remercie pour votre compréhension et votre soutien pendant l’une des périodes les plus difficiles de ma vie », a conclu l’artiste.

 
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