Un grand nom de l’art contemporain est à Genève. Adel Abdessemed signe le prochain opéra, Saint François d’Assise d’Olivier Messiaen, au Grand Théâtre de Genève du 11 au 18 avril.
Les œuvres d’Adel Abdessemed figurent notamment dans les collections de François Pinault. On se souvient du coup de tête en bronze de Zidane devant le centre Pompidou à Paris, en passant également par Genève. Ses célèbres pigeons terroristes, son travail autour des oiseaux, des barbelés et de la violence, font de lui l’un des grands noms de l’art contemporain. Il est responsable de la mise en scène, de la scénographie, des costumes et de la vidéo du prochain opéra au Grand Théâtre.
Pour le plasticien, le défi est de taille. « Cet opéra : c’est un colosse », confie-t-il. Une des subtilités a été de rapprocher le travail d’Olivier Messiaen et le sien. Deux mondes réunis par les oiseaux. Pourquoi les oiseaux ? “Le concert des oiseaux est un témoignage d’Olivier”, explique Adel Abdessemed qui explique : “Les oiseaux sont une forme de poésie par la beauté de leurs ailes, de leurs plumes et de leur voix.”
Adel Abdessemed a cajolé la violence pour l’intégrer à son univers artistique. “La violence fait partie de notre existence”, justifie l’artiste qui conclut : “un cri d’artiste est toujours quelque chose qui monte, une poésie qui ne tue pas, qui nourrit.”
