Généralement présent chez les oiseaux, le virus H5N1 s’est propagé dans plus d’une trentaine d’élevages bovins dans différents États américains. Même s’il ne semble pas très dangereux pour l’homme, l’OMS recommande de respecter certaines prérogatives, rapporte Le Figaro.
La grippe aviaire met les États-Unis en alerte. Contrairement à l’habitude, le virus H5N1 ne se propage pas dans les élevages de volailles, mais chez les bovins. Il y a un mois et demi, il est apparu dans une ferme laitière située au Texas, rapporte Le Figaro. Depuis, elle est présente dans neuf États américains et a touché 39 exploitations agricoles. Pourtant, aucun animal ne serait mort.
Quant à la manière dont le virus a réussi à pénétrer chez les vaches, Bruno Lina, virologue et directeur du Centre national de référence de la grippe, indique que « la première contamination est probablement liée au fait qu’aux Etats-Unis, certains éleveurs nourrissent leurs vaches avec de la litière utilisée pour les oiseaux ». Cependant, la manière dont elle s’est propagée reste encore floue, ajoute le quotidien. Cependant, « une étude non encore publiée suggère que les cellules épithéliales de la mamelle possèdent des récepteurs proches de ceux qui favorisent la multiplication du virus chez les oiseaux »détaille Jean-Luc Guérin, professeur de pathologie aviaire à l’école nationale vétérinaire de Toulouse, à Figaro. Ce qui pourrait être une piste menant, entre autres, aux trayeurs.
Des risques modérés mais concrets
Aux États-Unis, plusieurs personnes se sont plaintes de symptômes, principalement de « rougeur des yeux » selon les autorités, similaire à celle provoquée par la conjonctivite, souligne BFMTV. Sur plus de 220 personnes testées, une seule, un agriculteur texan, a été infectée. Le patient a été isolé et traité à l’aide d’un médicament antiviral utilisé contre la grippe, a indiqué la chaîne d’information. D’après les conclusions du professeur Lina, “le scénario le plus probable est que cet individu ait été contaminé en se touchant les yeux après avoir manipulé les mamelles d’une vache ou d’un trayeur”.
Les risques seraient, compte tenu de la faible contamination, notamment entre humains, plutôt réduits pour l’homme. Or, si le virus se loge dans l’alvéole pulmonaire et non dans l’œil, les conséquences peuvent être plus graves qu’une simple conjonctivite, alerte La dépêche. Selon l’OMS, 463 personnes en sont mortes entre 2003 et le 1er avril 2024. Consommer des produits laitiers ne serait pas non plus trop risqué puisque la pasteurisation tue le virus. L’OMS recommande cependant de ne pas consommer de produits n’ayant pas été soumis au procédé mis au point par Louis Pasteur, ni de manger de la viande insuffisamment cuite, poursuit-elle. Le Figaro. Pour l’heure, aucune trace de cette souche du virus n’a été retrouvée en Europe, atteste le quotidien.
